Lenteur de YouTube chez Free : l'UFC Que choisir met les pieds dans le plat

Par Delphine Cuny  |   |  329  mots
Copyright Reuters (Crédits : <small>YouTube</small>)
L'association de défense des consommateurs vient d'écrire au gouvernement et au régulateur des télécoms pour qu'ils se saisissent d'un problème récurrent rencontrés par les abonnés ADSL de Free : la difficulté à visionner des vidéos sur le site de la filiale de Google.

« Problème de lenteur YouTube sur Free. » Il suffit de taper ces quelques mots sur un moteur de recherche pour voir que les abonnés du fournisseur d'accès à Internet se plaignent depuis plusieurs mois, sinon plus, de difficultés à visionner correctement des vidéos sur le site appartenant à Google. « On ne peut plus faire la sourde oreille : on croule sous les demandes des abonnés de Free » justifie-t-on chez l'UFC Que Choisir. L'association de défense des consommateurs a ainsi décidé d'écrire au gouvernement et au régulateur des télécoms, l'Arcep, pour qu'ils se saisissent de ce problème récurrent. Sans désigner un fautif, l'UFC en appelle au devoir de transparence du fournisseur, comme l'explique Alain Bazot, le président de l'UFC, sur son blog.

« Un problème classique de tuyaux » selon Xavier Niel
Même Xavier Niel, le fondateur et premier actionnaire de Free (groupe Iliad) a reconnu l'existence d'un problème, dans un entretien au Nouvel Obs en janvier denier : « Effectivement, il y a un problème. Les tuyaux entre Google et nous sont pleins à certaines heures, et chacun se repousse la responsabilité de rajouter des tuyaux. C'est un problème classique qui arrive partout, mais plus souvent avec Google. En comparaison, le trafic avec Dailymotion - avec qui tout se passe bien - ne pose pas de problème. Donc j'invite les gens qui ont des problèmes avec YouTube de s'apercevoir que sur Dailymotion souvent il y a les mêmes vidéos. J'espère que la solution arrivera sous peu. » Il s'agit de problèmes d'interconnexion, c'est-à-dire en définitive d'argent : les règles historiques de l'acheminement gratuit du trafic Internet (le « peering ») tiennent tant que les échanges sont équilibrés mais sont remises en cause à l'heure où certains sites envoient beaucoup de trafic à sens unique, comme les sites de vidéo, gros consommateurs de bande passante.
 

>>VIDEO Youtube également limité par Free mobile ?