L'annonce d'augmenter la taxe sur les fournisseurs d'accès à internet a provoqué l'ire des principaux acteurs. A l'instar de Stéphane Richard, le patron d'Orange qui n'hésite pas à qualifier cette mesure d'une "forme de mépris".
Hausse de la taxe, zones blanches maintenues
Mais l'indignation des premières heures laisse désormais place à la riposte. Et aux menaces. Selon le journal Les Echos, la Fédération Française des Télécoms (FFT), qui regroupe les opérateurs Orange, Numericable-SFR et Bouygues Télécom devait envoyer une missive ce lundi à l'Elysée, à Matignon et à Bercy pour faire part de leur mécontentement face à l'annonce de Fleur Pellerin dans le Journal du Dimanche. La "taxe télécoms", dite "taxe Copé", devrait passer de 0,9% à 1,2% du chiffre d'affaires des groupes Bouygues Telecom, SFR, Orange et Free.
Les opérateurs menacent de mettre un terme aux investissements futurs, "notamment ceux prévus dans les zones blanches du territoire", rapporte les Echos.
Un accord conclu en mai
Pour rappel, les quatre principaux opérateurs de télécommunications ont conclu en mai un accord sur les zones blanches. Concrètement, les acteurs des télécoms se sont engagés à couvrir en 2G les 160 communes qui en sont encore dépourvues d'ici à la fin 2016. Les 2.200 communes qui n'ont pas encore accès à la 3G devraient y avoir accès d'ici la mi-2017. Bercy avait d'ailleurs précisé que des sanctions seraient appliquées en cas de non respect des délais.
En mars, Manuel Valls s'était engagé à mettre en place une batterie de mesures pour améliorer la vie dans les campagnes. Parmi ses priorités, le Premier ministre avait assuré que le problème des zones blanches serait résolu avant la fin 2016.