Washington songe à renforcer les sanctions envers les équipementiers chinois

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Le département de la Défense a déjà cessé la vente de smartphones et de modems de ZTE et de Huawei dans les magasins de ses bases militaires, en raison de risques potentiels pour la sécurité nationale. (Crédits : Hannibal Hanschke)
Selon le Wall Street Journal, l’administration Trump réfléchit à un décret visant à restreindre les activités des groupes de télécoms chinois aux États-Unis.

La fronde se poursuit. L'administration Trump réfléchit à un décret qui restreindrait les activités des équipementiers télécoms chinois aux États-Unis, rapporte mercredi 2 mai le Wall Street Journal. Ce décret, qui pénaliserait des groupes comme Huawei Technologies et ZTE, deux des plus importants fabricants mondiaux d'équipements télécoms, serait fondé sur des impératifs de sécurité nationale, précise le journal en citant des sources proches du dossier.

Des élus du Congrès et l'administration Trump font déjà pression sur les entreprises américaines pour qu'elles n'achètent pas de produits de Huawei ou de ZTE, affirmant qu'ils pourraient potentiellement être utilisés à des fins d'espionnage. Ces pressions ont conduit l'opérateur télécoms AT&T à renoncer en janvier à commercialiser les smartphones de Huawei aux États-Unis.

Des smartphones interdits par l'armée

La Maison blanche n'a pas donné suite dans l'immédiat à une demande de commentaire de Reuters. Huawei et ZTE n'ont pu être joints dans l'immédiat, mais tous deux ont déjà démenti par le passé que leurs équipements servaient à espionner. En avril, le gouvernement a interdit aux sociétés américaines de vendre des composants à ZTE pendant sept ans, le groupe chinois étant ainsi sanctionné pour avoir enfreint les termes des sanctions économiques américaines imposées à l'Iran.

Le département de la Défense a déjà cessé la vente de smartphones et de modems de ZTE et de Huawei dans les magasins de ses bases militaires, là aussi en raison de risques potentiels pour la sécurité nationale. "Ces appareils pourraient poser un risque inacceptable pour les personnels du ministère et leurs missions", a déclaré le porte-parole du Pentagone, le commandant Dave Eastburn.

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(avec Reuters)