L'IVG devient gratuite pour toutes les femmes

Par Adeline Raynal  |   |  311  mots
Les IVG instrumentales doivent être pratiquées avant la fin de la 12ème semaine de grossesse et les IVG par voie médicamenteuse jusqu'à la fin de la 5ème semaine de grossesse. Copyright Reuters
Dès 2013, cette intervention deviendra 100% remboursée par l'assurance maladie, de même que la pilule pour les mineures. Ceci fait suite à un article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013 voté ce vendredi matin par l'Assemblée nationale.

C'était une promesse de campagne de François Hollande. Elle est désormais actée et entrera en vigueur dès janvier : l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) devient totalement gratuite. Jusqu'à présent, elle ne l'était que pour les mineures non émancipées, sans consentement parental et pour les bénéficiaires de la CMU. Les autres femmes enceintes devaient prendre à leur charge 20% du coût de l'opération si l'IVG était pratiquée dans un établissement de santé, et 30% si elle l'était hors de celui-ci.

Une obligation de service public

Ce remboursement de l'acte dans sa totalité a été adopté ce vendredi matin par les députés. Un amendement de l'UMP Dominique Tian, membre de la Droite populaire, qui proposait de supprimer cet article du PLFSS 2013 a été rejeté par 90 voix contre 6. Tous les groupes, y compris la majorité du groupe UMP, ont voté contre cet amendement de suppression. La mesure coûtera 16,73 millions d'euros à l'Etat.

Le gouvernement entend ainsi revaloriser les tarifs de cette procédure afin de la "mettre en cohérence avec les coûts réels des établissements et garantir un accompagnement suffisant des femmes demandant une IVG". Ce dernier est considéré comme une obligation de service public.

Contraception gratuite pour les adolescentes

Coté contraception aussi il va y avoir du nouveau. La pilule - ainsi que les autres contraceptifs - va être remboursée à 100% pour les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans. Les députés ont adopté ce 26 octobre un amendement de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, allant en ce sens.

En 2010, 225.000 femmes ont du subir une IVG selon l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS). D'après l'Institut National des Etudes Démographiques (INED), 40% des femmes vivant en France auront recours à une IVG au moins une fois au cours de leur vie.