Le forfait IVG revalorisé avant la fin de l'année

Samedi, les syndicats de l'hôpital public et des associations nationales des centres d' IVG ont appelé à manifester pour la défense de l'hôpital public et de l'IVG . Le 8 mars dernier, Roselyne Bachelot s'était engagée à revaloriser de 50% le forfait IVG : l'engagement sera tenu avant la fin de l'année, assure le ministère de la Santé à la Tribune.

Le 8 mars dernier, journée de la femme, Roselyne Bachelot annonçait une prochaine augmentation de 50% des forfaits versés par la Sécurité sociale aux établissements pratiquant des avortements. Neuf mois plus tard, la mesure -qui devait être mise en ?uvre en juillet- est toujours dans les cartons du ministère. Un retard qui alimente la déception des associations nationales des centres d'IVG, lesquels ont appelé avec les syndicats de l'hôpital public à manifester ce samedi à Paris. Mais cette fois-ci, assure le ministère, « la mesure budgétaire est prête et entrera en vigueur avant la fin de l'année ». Elle coûtera environ 27 millions d'euros, à rapporter au coût annuel de l'IVG s'établissant jusqu'à présent à 51 millions d'euros.

L'engagement pris par Roselyne Bachelot doit permettre de corriger un déséquilibre préoccupant pour les hôpitaux. La hausse promise en moyenne de 50% du forfait IVG -qui intervient après deux revalorisations en 2008 et 2009 de 60% au total- a en effet pour objectif « de ramener à l'acte d'IVG à son coût pour les établissements hospitaliers et éviter qu'il soit déficitaire ». Permettant ainsi à de nombreux centres de maintenir leur offre de soins et d'éviter la fermeture de structures spécialisées dans les interruptions de grossesses.

Tout n'est cependant pas encore totalement réglé. La revalorisation décidée par le gouvernement va avoir pour effet de surenchérir le coût du ticket modérateur restant à la charge du patient, lequel s'élève à 20% du forfait (voire 30% pour une IVG médicamenteuse). Or si 95% des patientes bénéficient d'une couverture d'une mutuelle, les autres vont devoir faire face à cette augmentation du prix de l'IVG, qui leur sera directement facturée. C'est précisément pour éviter ce renchérissement que le ministère envisage des solutions. L'une d'entre elle consisterait par exemple à réduire le ticket modérateur. « En tout état de cause, nous travaillons sur plusieurs pistes de réflexion », assure-t-on dans l'entourage de Roselyne Bachelot.
 

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