L'Etat veut réformer sa politique immobilière

Par latribune.fr  |   |  389  mots
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L'optimisation de sa politique immobilière peut apporter à l'Etat de nouvelles recettes et l'aider à couper certaines dépenses.

Plusieurs pistes de réformes de la politique immobilière de l'Etat ont été avancées mercredi par le ministre du Budget Bernard Cazeneuve afin de "donner un nouvel élan".
Il a dans un premier temps évoqué le potentiel financier que représentaient les cessions de biens immobiliers publics. "Nous avons réalisé 547 millions d'euros de cessions en 2012, contre 500 millions prévus en loi de Finances, et sur cette somme, 61 millions d'euros sont allés au désendettement. Nous prévoyons 530 millions de cessions d'euros en 2013", a déclaré le ministre dans un entretien aux Echos.

Garder un rythme de cessions à plus de 500 millions d'euros

 

"Nous voulons maintenir le rythme des cessions à plus de 500 millions d'euros par an pendant les trois prochaines années", a-t-il ajouté, sans oublier de souligner que "L?Etat est aussi mobilisé pour libérer des emprises dans les zones tendues, en accordant des décotes, afin de favoriser les constructions de nouveaux logements".
M. Cazeneuve a en outre insisté, dans un communiqué qui faisait suite à un discours devant le devant le Conseil immobilier de l'Etat (CIE), sur la nécessité d'une meilleure connaissance, d'une meilleure gestion et d'une optimisation du patrimoine immobilier qui "doivent concerner toutes les administrations publiques".
Il a également annoncé un "renforcement de la professionnalisation de la fonction immobilière" portant sur la qualité des évaluations et des cessions, le pilotage de la programmation et l'analyse économique.

Transformer une fonction support en vecteur de politiques publiques

"L'ensemble des moyens consacrés à l'immobilier public devra être mieux identifié et recensé, pour permettre une mutualisation renforcée des compétences, gage de plus grande efficacité", ajoute-t-il en précisant que la réforme pourra passer par un renforcement de l'échelon régional.
Ces mesures visent à "transformer la politique immobilière, jusqu'ici conçue comme une simple fonction support de l'action publique, en un véritable vecteur de politiques publiques et, en premier lieu, de la mobilisation du foncier public en faveur du logement", conclut-il.
Une stratégie de renégociation des baux sera enfin menée par l?Etat, lorsqu'il est locataire, en "prévoyant des mises en concurrence et des plafonnements d?autorisations d?engagement", indique le ministre, qui ajoute que "rien qu?en Ile-de-France, nous avons réalisé 25 % d?économies sur 117 millions d?euros de loyers en renégociant 48 baux".