Historique : La Palestine est devenue jeudi un Etat observateur aux Nations Unies

Par latribune.fr  |   |  357  mots
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L'Assemblée Générale de l'ONU a donné à la Palestine une reconnaissance internationale malgré les oppositions des Etats-Unis et d'Israël

Avec 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions, l'Autorité palestinienne a acquis un statut international aux Nations Unies et impose un sérieux camouflet aux Etats-Unis et à Israël. Reste maintenant à savoir si cette étape va permettre de mettre en place la solution de "deux Etats", prôné avant le vote par le président palestinien Mahmoud Abbas qui a promis de tenter de ranimer les négociations de paix avec Israël. "Nous n'avons pas entendu un mot sincère d'un officiel israélien inquiet de sauver le processus de paix", s'est lamenté Mr Abbas. Avec cette victoire diplomatique, l'Autorité palestinienne s'expose toutefois à des représailles financières américaines et israéliennes. La réponse des Etats-Unis, opposés à ce scrutin, ne s'est pas faite attendre, la secrétaire d'état Hillary Clinton Clinton a jugé que le vote de l'ONU sur la Palestine est "contre-productif".
Ron Prosor, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, a précisé avant le vote "qu'aujourd'hui les palestiniens tournaient le dos à la paix." M. Prosor a toutefois répété qu'Israël était en faveur de la solution à "deux Etats pour deux peuples" tout en rappelant que l'Autorité palestinienne n'avait jamais reconnu Israël comme l'état du people juif. Le représentant d'Israël a ensuite rappelé que M. Abbas n'avait aucun contrôle sur la bande de gaza où il a été expulsé il y a cinq ans de cela, soit "40% du territoire qu'il affirme contrôler".
De son côté, la France, par l'intermédiaire de son ambassadeur à l'ONU, Gérard Araud s'est réjouit de "ce vote en faveur de la solution de deux Etats pour deux peuples Israël et la Palestine, vivant, côte à côte, en paix et en sécurité, à l'intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ; en faveur d'une solution dont elle s'est faite l'avocate avant que l'ensemble de la communauté internationale ne s'y rallie ; en faveur d'une solution aujourd'hui menacée par l'impasse du processus de paix. C'est un choix de lucidité et de cohérence." (Sources : AFP, NY Times et Mission permanente de la France auprès des Nations Unies)