Les dirigeants de la Société Générale renoncent complètement à leurs stock-options

Par latribune.fr  |   |  309  mots

Les quatre principaux cadres dirigeants de la Société générale ont complètement renoncé à recevoir leurs stock-options, face à la polémique qui fait rage et aux demandes pressantes du gouvernement, ont-ils écrit dans un courrier transmis à l'AFP ce dimanche et qui doit être adressé aux salariés lundi.

L'annonce, mercredi, de l'attribution de 70.000 stock-options au président Daniel Bouton et de 150.000 au directeur général Frédéric Oudéa avait en effet déclenché une très vive polémique, dans un contexte marqué par la grande mobilisation sociale de jeudi.

Vendredi, les dirigeants s'étaient engagés, non pas à renoncer définitivement à leurs stock-options, mais à ne pas les convertir en actions tant que la banque bénéficierait de l'appui de l'Etat. Ce dernier lui a déjà prêté 1,7 milliard d'euros et lui permet de bénéficier de la Société de financement de l'économie française (SFEF) pour emprunter sur les marchés.(retrouvez le communiqué de la Société Générale du 20 mars)

"J'espère vivement" que les dirigeants de la banque auront "le sens des responsabilités pour aller plus loin", avait alors indiqué la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, ajoutant qu'elle ne se "contentait pas de la demi-mesure" annoncée par la banque. D'autant que le plan de stock-options prévoyait déjà qu'elles ne puissent pas être converties avant 2012.

Ce dimanche, la ministre a déclaré sur Europe 1 s'interroger sur la "pertinence des stock-options", qui permettent "certes une rémunération différée" mais "présentent" des tas de faiblesses". Elle a plaidé pour une "concertation" avec les partenaires sociaux sur le sujet. Mais s'il faut passer par la loi, on passera par la loi", a-t-elle également déclaré. Il y a de "multiples méthodes", en particulier "la voie fiscale", a-t-elle précisé.