Rémunération des patrons : Parisot va finalement répondre à la demande de Sarkozy

Par latribune.fr  |   |  315  mots
La présidente de la grande association patronale française promet une réponse au Chef de l'Etat cette semaine après s'y être d'abord opposée.

La présidente de la grande association  patronale française, le Medef, Laurence Parisot, avait énervé le Chef de l'Etat et le gouvernement en indiquant récemment n'avoir ni les moyens juridiques, ni l'envie d'imposer des contraintes aux rémunérations des dirigeants en France, soumise, rappelait-elle, au droit contractuel.

Mais devant la pression montante assortie d'affaires comme celle des stock-options de la Société Générale, la responsable du Medef a dû mettre de l'eau dans son vin. Elle qui avait refusé l'ultimatum lancé par Nicolas Sarkozy à son association et à l'Afep, l'association française des entreprises privées qui regroupe les plus grandes sociétés cotées au CAC 40 - le Chef de l'Etat voulait des propositions dans les quinze jours - met de l'eau dans son vin.

Dans une courte interview ce lundi au Parisien, Laurence Parisot déclare en effet : "le président de la République souhaite mettre en cause la part variable de la rémunération de tous les mandataires sociaux, qu'ils soient dirigeants de PME ou de sociétés cotées, en cas de licenciement ou de chômage partiel dans leur entreprise. Le Medef n'a pas le pouvoir d'imposer quoi que ce soit. Mais nous sommes conscients de notre autorité morale. C'est pourquoi nous allons répondre dans la semaine, en rappelant les valeurs de responsabilité et de solidarité auxquelles nous croyons".

Elle a toutefois ajouté que "très vite sur ce sujet, on bute sur des difficultés pratiques, voire des risques d'incohérences ou d'injustices. je connais aujourd'hui plus d'un patron de PME qui, par solidarité pour son entreprise, choisit de réduire sa rémunération fixe, comptant essentiellement sur une part variable indexée sur les ventes ou le résultat. Par ailleurs, pour les multi-nationales, le périmètre d'application d'un tel principe est très compliqué à déterminer".