Le gouvernement face à une nouvelle vague de tensions sociales

Par latribune.fr  |   |  293  mots
De l'affaire Heuliez à la fermeture de l'usine de Celanese dans les Pyrénées Atlantique en passant par le départ de Cacharel de Nîmes, les problèmes sociaux obligent le gouvernement à réagir.

Entre les affaires de parachutes dorés (Valeo...) et autres stocks options (Société Générale...) ainsi que les annonces de plans sociaux et de fermetures de sites qui se multiplient dans l'Hexagone, le gouvernement se retrouve à nouveau sous pression et multiplie les déclarations pour faire preuve d'autorité ou critiquer certaines décisions.

L'actualité de ce mardi est ainsi marquée par l'affaire Heuliez qui voit l'Etat promettre de verser dix millions d'euros pour soutenir cette entreprise fragilisée. L'affaire a même donné lieu à un bras de fer "musclé" entre Ségolène Royal, présidence de la région Poitou Charentes - Heuliez est situé à Cerizay, dans les Deux Sèvres - et Vincent Bolloré. Ce dernier a répondu aux attaques de la dirigeante socialiste qui soupçonnait le groupe de l'industriel breton (ami de Nicolas Sarkozy) d'avoir fait pression sur l'Etat pour ne pas octroyer d'aides à Heuliez, potentiel rival dans le secteur de la voiture électrique.

Outre Heuliez, le gouvernement s'est aussi penché sur le cas de la fermeture prévue de l'usine du chimiste américain Celanese de Pardies, dans les Pyrénées Atlantique où travaillent quelque 350 salariés. Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a dit ce mardi à l'Assemblée nationale qu'il fallait "tout faire" pour que ce site soit repris par un autre industriel.

Et la liste ne cesse de s'allonger. La société Cacharel a ainsi annoncé en comité d'entreprise un plan de 80 suppressions d'emplois dont une soixantaine dans les services logistiques installés à Nîmes, ville historique du groupe de textile et de parfum que ce dernier  va quitter. Elle y a compté jusqu'à 1200 salariés. Et son PDG Jean Bousquet, fut  même le maire de Nîmes, de 1983 à 1995.