L'américain Celanese va fermer son usine des Pyrénées-Atlantiques

Le groupe chimique américain a annoncé la fermeture de son site de Pardies, sur le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), qui emploie environ 350 personnes.

La crainte des salariés de Celanese était fondée. Le groupe chimique américain Celanese a annoncé lundi dans un communiqué la fermeture de son site de Pardies, sur le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), qui emploie environ 350 personnes. Selon la CFDT et la CGT, la fermeture de la Celanese à Pardies "menace 500 emplois directs et plus de 1.500 indirects ou induits".

"Le site de Pardies avec sa base de coûts très élevée n'est plus viable économiquement", a indiqué Acetex Chimie, filiale du groupe américain, dans un communiqué diffusé à l'occasion du comité d'entreprise à Pardies. La direction a déclaré avoir étudié les propositions qui lui avaient alors été faites "avec la plus grande attention", et avoir "apprécié l'implication des représentants politiques locaux".  " Celanese a étudié attentivement l'ensemble des facteurs affectant la viabilité économique de l'usine de Pardies", a assuré le groupe américain, évoquant notamment "le coût des matières premières et de l'énergie, ainsi que la forte baisse de la demande des clients".

Des élus locaux et régionaux ont dénoncé  "l'attitude inacceptable" du groupe chimique américain qui, selon eux, n'a "pas joué le jeu de la transparence". Le président du Conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset (PS), le président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques Jean Castaings (UMP) et le député PS des Pyrénées-Atlantiques David Habib, également président de la communauté de communes de Lacq, ont regretté "l'annonce brutale de la fermeture de Acetex Chimie à Pardies". Les élus "exigent de l'entreprise qu'elle prenne dès aujourd'hui des mesures visant à trouver une issue des plus favorables au maintien des autres activités sur ce site", et ils "attendent maintenant de l'Etat que la piste d'un repreneur, esquissée lors des nombreux contacts avec les acteurs économiques, sociaux et administratifs, puissent être explorée". Estimant à 519 le nombre d'emplois concernés, les trois élus dénoncent "la méthode utilisée de décider ainsi dans l'urgence la fermeture de ce site sans concertation avec les autres acteurs de ce bassin d'emplois alors même que les activités de Yara et Air Liquide sont mises en péril par l'arrêt de cette production". "C'est tout l'équilibre du bassin de Lacq et l'économie régionale qui peuvent être remis en cause par la faute d'une seule entreprise qui n'a pas souhaité jouer le jeu de la transparence et de l'anticipation", souligne encore le texte.

Au quatrième trimestre 2008, le groupe a subi une baisse de son chiffre d'affaires de 27% par rapport à 2007, tandis que la filiale pyrénéenne a vu le sien baisser de 50% et a subi une perte d'exploitation de 14 millions de dollars, a indiqué la société. Celanese doit "adapter (...) sa capacité de production et ses installations à l'échelle mondiale en fermant les sites dont les coûts sont les plus élevés", a précisé le communiqué.
 

La direction a annoncé une série de mesures d'aide visant à "minimiser les effets du projet de fermeture pour le personnel d'Acetex Chimie". Parmi ces mesures figurent notamment un plan de préretraites pour les salariés âgés de 55 ans et plus, un congé de reclassement de 9 mois pour tous les salariés et des aides au reclassement.

L'usine de Pardies dispose d'une capacité de production annuelle de 450.000 tonnes d'acide acétique et 150.000 tonnes d'acétate. Celanese emploie 8.400 personnes dans le monde. Le groupe dispose d'une autre implantation en France, à Roussillon (Isère). Le 28 février dernier, plus de 2.000 personnes avaient manifesté à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) contre "la fermeture possible" du site.

 

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La décision de Celanese doit aussi beaucoup à l'attitude IRRESPONSABLE de la DRIRE locale concernant leurs exigences démesurées concernant LEUR interprétation de la loi Bachelot sur les risques tehnologiques

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Cette affaire fait au moins un heureux le PS Rousset qui se vante de son anti-américanisme très primaire ! Et maintenant que fait on avec cette usine sur les bras ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Conséquence également d?un euro trop fort qui devient toxique pour nos économies et donc l?emploi

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