Sarkozy promet 1,3 milliard pour l'emploi des jeunes

Par latribune.fr  |   |  453  mots
Nicolas Sarkozy promet de former et d'insérer quelques 500. 000 jeunes menacés par le chômage. Ce "plan d'urgence" en faveur des jeunes comprend des aides de l'État aux entreprises recrutant des moins de 26 ans. Les entreprises seront exonérées de charges si elles embauchent un apprenti et bénéficieront d'une prime de 3. 000 euros pour le recrutement d'un jeune en CDI lorsqu'il est déjà en stage.

C'est donc 1,3 milliard d'euros qui seront mis sur la table pour former et insérer plus de 500.000 jeunes, particulièrement menacés par la hausse du chômage, a annoncé Nicolas Sarkozy, dans un discours prononcé au Campus Veolia, à Jouy-le-Moutier, dans le Val-d'Oise, ce vendredi 24 avril.

Ce "plan Marshall" pour l'emploi des jeunes sera déployé d'ici à juin 2010 sur un pari: celui de l'apprentissage, une "filière de réussite". "320.000 apprentis entre le 1er juin 2009 et le 1er juin 2010" devraient être recrutés, selon le chef de l'Etat, contre 285.000 en 2008. "C'est un objectif très ambitieux parce que les entrées ont diminué de 25%" a précisé le président de la République. Pour inciter les jeunes à se diriger vers les dispositifs d'alternance, Nicolas Sarkozy a annoncé que les stagiaires seraient obligatoirement rémunérés à partir de deux mois de stage contre trois aujourd'hui. De même, le nombre de recrutement de bacheliers professionnels devrait progresser de 30% sur la même période.

Pour parvenir à ce résultat, Nicolas Sarkozy parie sur l'implication des entreprises. Pour la provoquer, il propose un certain nombre d'aides. Il a ainsi promis qu'elles auraient "zéro charge" si elles embauchaient un apprenti avant le 30 juin 2010. De même, une prime de 3.000 euros sera versée à celles qui embaucheront en CDI avant la fin septembre 2009 un jeune déjà en stage.

Avant son élection Nicolas Sarkozy avait promis un "grand plan Marshall de la formation", en faveur des jeunes. Quasiment deux ans après son arrivée à la tête de l'Etat, le président de la République détaille ce  "plan d'urgence" qui est également une opération de séduction politique à destination d'une clientèle, les jeunes, qui ne lui est guère favorable. Clé de son plan, les entreprises recrutant des apprentis (285.000 contrats en 2008) ou embauchant un jeune en contrat de professionnalisation (145.000 contrats en 2008) bénéficieront de meilleurs avantages financiers. Parallèlement, les collectivités locales seront incitées à embaucher un contingent significatif de jeunes en "contrat passerelle" (informatique, petite enfance...) censé leur permettre ensuite de s'insérer dans le privé.

Le chômage des jeunes et la difficulté à passer le cap des stages et petits boulots pour accrocher un CDI vers 27 ou 30 ans ne sont pas des phénomènes nouveaux mais ils ont été aggravés par la crise. La remontée du chômage des jeunes est deux fois plus rapide que pour les autres salariés. Jusqu'à 650.000 jeunes pourraient pointer au chômage cette année, selon le Haut commissaire, Martin Hirsch, en charge de la jeunesse.
 

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