Les plans jeunes échouent sur la socialisation

Tous les responsables de formation en entreprise le savent: avant tout travail, les jeunes doivent réapprendre les règles de vie en collectivité.

Tous les efforts gouvernementaux pour former et employer des jeunes à bas niveaux de qualification échouent sur une difficulté: la socialisation des jeunes. Dès 1993, lors du premier "plan Marshall" lancé par le gouvernement Balladur, les entreprises de l'automobile avaient notamment été mises à contribution pour employer et former des jeunes des cités du Val-de-Seine (Les Mureaux, Le Val-Fourré ?).

Très vite, les cadres intermédiaires de Peugeot ou de Renault s'étaient trouvés confrontés à des jeunes qui ne respectaient pas les horaires de travail ni les anciens salariés. L'expérience s'était alors soldée par un échec. Tous les responsables de centres de formation d'apprentis savent qu'ils doivent affronter cette question de la socialisation, qui se pose avec de plus en plus d'acuité au fil des années en raison de la "casse sociale et psychologique", comme le dit un responsable de formation engendrée par la fermeture progressive des "quartiers" sur eux-mêmes. Cela conduit certain CFA (Centre des formations des apprentis) comme celui de Bouygues Construction à refuser de nombreux candidats ou exclure des jeunes en cours de formation.

Tous les centres de formation de jeunes ont mis en place des procédures de mise à niveau en vie collective, avant même d'envisager un début de formation. Sur le Campus Veolia, on insiste sur les règles de vie collective. Chaque jeune croisé lance un bonjour. Aucun couvre-chef, type casquette de base-ball ou bonnet, n?est visible dans les locaux. "Les jeunes sont ici en situation de travail", souligne-t-on. Une permanence «écoute et soutien» est ouverte deux soirs par semaine et, cette année, des expositions photos, des pièces de théâtre, des conférences informeront sur les dépendances aux drogues ou à l'alcool. Les moyens destinés à ces dispositifs, essentiels, ne semblent pas figurer pour l'heure dans le plan Sarkozy.




 

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Avant il y avait le service militaire ça permettait de sortir les jeunes de leur milieu, notre société n'a pas trouvé d'autre palliatif pour les socialiser.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.