Restauration : les salaires bientôt revalorisés

Par latribune.fr  |   |  453  mots
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, annonce qu'un accord est en passe d'être signé entre les partenaires sociaux. La hausse de la grille salariale était une contrepartie à la baisse de la TVA de 19,6% à 5,5%, entrée en vigueur le 1er juillet.

Après plusieurs mois de négociations, syndicats et patronat de la restauration se seraient enfin mis d'accord sur une hausse des salaires dans le secteur. C'est ce qu'a annoncé ce mercredi Christine Lagarde, ministre de l'Economie, sur France 2. Trois semaines après le lancement de la baisse de la TVA à 5,5%, les professionnels acceptent donc de tenir l'un des engagements du contrat d'avenir signé avec le gouvernement.

Pour la Ministre, c'est une première victoire. "Sur l'emploi on va regarder les compteurs, mais je me réjouis déjà qu'un accord soit en passe de conclusion sur la grille des salaires dans la restauration, dans les hôtels, qui n'avait pas bougé depuis des mois. Cela augmente c'est bien", s'est-elle réjouit. Elle ajoute notamment qu'"en ce qui concerne la prévoyance et la protection des droits de salariés, là aussi, trois avenants à la convention collective ont été signés".

La semaine dernière la profession indiquait que le contexte économique ne favorisait pas encore une hausse des salaires et l'embauche de 40.000 personnes, comme prévu par le contrat d'avenir. Le gouvernement avait alors rappelé que les 2,4 milliards d'euros de manque à gagner qu'entraînaient cette baisse de la TVA devaient se traduire par une augmentation des rémunérations. Jusqu'ici, les syndicats s'étaient dits insatisfaits par les propositions de la grille salariale.

Contrôles

Cette frilosité du secteur pousse le gouvernement à renforcer les contrôles pour vérifier que les engagements pris sont respectés. En ligne de mire, la baisse de 11,8% des prix sur au moins sept produits de la carte. Depuis le 1er juillet, seul un restaurateur indépendant sur deux applique une baisse de 10% quand 90% des grandes chaînes ont déjà baissé leurs tarifs. Une bizarrerie révélée par une première étude de la Direction générale de la concurrence, la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF).

"Ce que j'ai demandé à la DGCCRF, c'est évidemment d'intensifier les contrôles, de vérifier ce qui se passe sur le terrain. Il y a un contrat d'avenir qui a été signé, s'ils se refusent totalement à baisser les prix, on trouvera des moyens", menace Christine Lagarde. Mais pour le moment, aucune sanction n'est prévue pour ceux qui n'appliquent pas la baisse des prix.

Pour maintenir la pression sur les restaurateurs, le gouvernement annonce toutefois le lancement, ce mercredi, d'un comité de suivi. Ce dernier aura pour mission de vérifier pendant trois ans si les engagements sont respectés. Mais comme le rappelle la ministre de l'Economie, "il faut se souvenir qu'on est à trois semaines de la date d'entrée en vigueur. Il faut laisser un petit peu de temps au temps".