Taxe carbone : l'UMP tente d'apaiser les esprits

Par latribune.fr  |   |  332  mots
Après les vives réactions, mercredi, aux premières propositions de Michel Rocard sur la taxe carbone - qui taxera la consommation d'énergies fossiles afin de tenter de modifier les comportements des consommateurs -, l'UMP a réagi par la voix de Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, et de Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP.

Devant les vives réactions suscitées par les annonces de Michel Rocard sur la taxe carbone, Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP, a assuré ce jeudi que cette taxe n'entraînerait "pas d'augmentation de la fiscalité".

Michel Rocard présentera au gouvernement, le mardi 28 juillet - selon une déclaration de la ministre de l'Economie Christine Lagarde ce jeudi -,  l'ensemble des recommandations produites par la conférence d'experts qui s'est tenue sur le sujet et qu'il a présidée. Ces experts suggèrent notamment de cibler la consommation d'énergies fossiles en dédommageant en partie les ménages et entreprises les plus exposés. L'ancien Premier ministre socialiste a de plus souhaité, à titre personnel, que l'électricité soit intégrée au périmètre de cette taxe.

"Le président de la République s'est engagé pour qu'il n'y ait pas d'augmentation d'impôt. Il y aura de la part de l'UMP beaucoup de vigilance pour qu'il en soit ainsi", a ainsi déclaré Dominique Paillé. "S'il doit y avoir des taxes nouvelles, ce doit être des substitutions à ce qui existe déjà", a-t-il expliqué. "Personne ne doit être lésé".

Il est "trop tôt" pour évaluer le coût de la taxe carbone

Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports auprès du ministère de l'Ecologie, a également tenté de calmer les esprits au micro de RMC et BFM TV. A la mention d'un montant de 300 euros par an pour plus de la moitié des ménages avancé par Michel Rocard, il a estimé qu'il était trop tôt pour évaluer le coût de cette taxe. "Il ne faut pas lancer de chiffres dans la nature". "A partir du moment où on donne des chiffres, on entraîne des peurs, des craintes ou au contraire des approbations", a-t-il ajouté.

"Ce rapport va être donné au gouvernement d'ici quelques jours, ensuite le gouvernement va s'en saisir et puis on verra bien", a-t-il encore affirmé.