Taxe carbone : des injustices possibles "à la marge" selon Lagarde

Par latribune.fr  |   |  252  mots
La taxe carbone, qui frappera dès 2010 les énergies et modes de transport polluants, pourra produire des injustices, a reconnu ce vendredi la ministre de l'Economie.

"Il va y avoir de légères injustices à la marge, il y a des situations où des gens vont devoir dépenser plus qu'ils ne recevront", a reconnu Christine Lagarde, ministre de l'Economie, ce vendredi matin sur Canal+. En annonçant jeudi l'instauration de cette taxe, Nicolas Sarkozy avait  expliqué qu'elle serait intégralement compensée sous forme de baisse d'impôt sur le revenu pour ceux qui le payent ou de "chèque vert" pour ceux qui ne le payent pas. Ce mécanisme ne sera pas totalement automatique, a toutefois reconnu Christine Lagarde .

Elle admet en effet que beaucoup de contribuables, notamment ceux qui vivent en milieu rural, n'utilisent pas les moyens de transport ou les énergies polluants par choix ou par goût, mais par obligation car il n'y a pas d'alternative, et ne pourront donc pas en changer. "La compensation n'est pas parfaite et vous allez trouver plein d'exemples où les gens vont devoir payer un peu plus que ce qu'ils recevront (...) Cela ne va pas être complètement égal pour tout le monde, il y en a certains pour lesquels cela va être un petit peu plus difficile", a commenté Christine Lagarde.

Cependant, cet impôt est nécessaire, a-t-elle conclu. "Que l'on décide de payer pour la planète qui est en grand danger, bien sûr qu'il faut l'assumer (...) aucune taxe n'est parfaite."

La taxe carbone rapportera globalement 4 milliards d'euros par an à l'Etat, qui seront totalement reversés, a précisé la ministre.