Michel Camdessus installé dans ses fonctions de "tsar des rémunérations"

Par latribune.fr  |   |  340  mots
L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et ancien gouverneur de la Banque de France a été officiellement nommé contrôleur des rémunérations des opérateurs de marché, par un arrêté ministériel publié ce vendredi au Journal officiel (JO).

C'est officiel. Le JO (Journal Officiel) a publié ce vendredi un arrêté nommant Michel Camdessus contrôleur des rémunérations des banques. Il avait été désigné dans cette fonction par le président Nicolas Sarkozy à l'issue de la réunion avec les représentants des banques à l'Elysée, le 25 août. Il sera chargé "d'analyser" les rémunérations des professionnels de marché, dont les fameux traders, dans les banques ayant bénéficié du plan de soutien au secteur.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a rappelé, lors d'une conférence de presse, que Michel Camdessus s'intéresserait aux cent premières rémunérations de chacun des six établissements concernés, soit BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel et Dexia.

Il s'agira, pour le "tsar des rémunérations", à la française d'apprécier "le respect des règles en matière de rémunération (...) définies aux niveaux international et national", mais aussi "la compatibilité des politiques de rémunération avec les intérêts patrimoniaux de l'Etat", selon le communiqué officiel publié vendredi. Le "contrôleur", comme il a suggéré qu'on le désigne, n'aura pas de pouvoir de sanction direct mais pourra saisir la Commission bancaire, régulateur du secteur, qui elle dispose d'un pouvoir de sanction.

"Nous pourrions prendre des sanctions" en cas d'entorse constatée aux règles en vigueur, a précisé de son côté Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, dont dépend la Commission bancaire.

Le nouveau "contrôleur" pourra aussi faire part de ses conclusions aux conseils d'administration et aux assemblées générales de chaque établissement. Il a précisé que sa mission ne serait que temporaire et s'achèverait à la fin de l'année suivant la fin du remboursement des aides publiques par les banques. Au terme de sa première année d'exercice, il remettra à Christine Lagarde un rapport dans lequel il "[dira] tout ce qu'[il] pense".