Le PS se déchirera-t-il sur les retraites ?

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a évoqué dimanche l'idée d'aller "vers 61 ou 62 ans" comme âge légal de la retraite. Seul hic, pour Benoît Hamon, son porte-parole, le parti reste "attaché" au maintien des 60 ans.

Pour sauver les retraites, la solution que préfère l'Elysée, qui n'en fait pas mystère, c'est l'allongement de la durée de cotisation, sans préciser s'il s'agit de toucher à l'âge légal de la retraite (60 ans), à l'âge à partir duquel une personne peut toucher sa retraite à taux plein (65 ans) ou à la durée de cotisation nécessaire pour une retraite complète (41 annuités à partir de 2012). Le dossier sera l'un des principaux points de l'agenda social de 2010, qui sera précisé lors d'une réunion entre le chef de l'Etat et les partenaires sociaux le 15 février.

Du côté de l'opposition,  Martine Aubry a évoqué l'idée, dimanche, lors du grand jury RTL-LCI-Le Figaro, d'aller "vers 61 ou 62 ans" comme âge légal de la retraite, à condition de "prendre en compte la pénibilité" et "l'emploi des seniors". Le premier secrétaire du PS a également estimé qu'il fallait "réfléchir d'abord aux recettes" notamment en abondant le "fonds de réserve des retraites" et en "trouvant d'autres ressources" que les cotisations sur les salaires.

Seul hic, lundi, Benoît Hamon, porte-parole du PS, a assuré dès le lendemain que son parti reste "attaché" au maintien de l'âge légal de la retraite à 60 ans... Ce n'est "pas la position du PS que de reculer l'âge du départ à la retraite", a-t-il affirmé. Martine Aubry "a dit que c'était un élément du débat". "Nous disons qu'il faut négocier avec les partenaires sociaux" et "diversifier les recettes, a-t-il insisté.

Propositions du Medef

La présidente du Medef Laurence Parisot s'est à son tour exprimé ce mardi, jugeant possible d'"avancer significativement" sur ce "sujet beaucoup plus consensuel qu'on ne le dit", en repoussant l'âge légal de départ et en instaurant des systèmes par capitalisation aux côtés du système par répartition. Elle a assuré que ce n'était "pas pour supprimer le système par répartition, mais pour avoir une plus grande mixité de systèmes", et pour "donner une plus grande offre en matière de retraite".