Non à une "mascarade" de concertation, non à un traitement rapide du dossier d'ici à l'été qui s'apparenterait à un passage en force : voilà en substance le message envoyé au gouvernement de François Fillon et à Nicolas Sarkozy par les principaux syndicats, réunis hier soir au siège de la CGT.

Ils ont voulu réagir aux rumeurs persistances d'une volonté du pouvoir d'arrêter rapidement les principes de la réforme des retraites afin de boucler le dossier d'ici à la fin juin. Pour les organisations syndicales, le sujet est trop grave pour être traité dans l'urgence d'autant qu'à leurs yeux, la situation fianncière actuelle du système permet encore plusieurs mois de discussions.

Les syndicats ont d'ailleurs prévenu l'Elysée et le gouvernement à cette occasion qu'ils mettraient en place les moyens d'une vaste mobilisation en France sur cette question des retraites en cas de forcing du pouvoir sur le sujet. Une tentative d'intimidation qui appelle une question : les syndicats ont-ils encore les moyens de largement mobiliser le public dans le pays ?