Retraites : Wauquiez exclut une réforme "à la hussarde"

Par latribune.fr  |   |  446  mots
Alors que se tient ce lundi le sommet social de l'Elysée, Laurent Wauquiez a ouvert la porte à une association des partis politiques à la réforme des retraites, en évoquant une "concertation la plus large possible", et en demandant "moins de démagogie" à la gauche. Xavier Bertrand, de son côté, a exclu d'augmenter les cotisations patronales.

Alors que se tient ce lundi le sommet social de l'Elysée, consacré notamment à la réforme des retraites, le "but" est une "concertation la plus large possible", a insisté ce lundi matin Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, sur la réforme des retraites. "Il faut aussi que les partis politiques fassent un peu de travail".

"Je ne parle même pas du mal-être actuel des socialistes par rapport aux propositions de Besancenot qui fait de la surenchère", a-t-il ajouté en référence à l'appel à l'union des leaders de gauche lancé dimanche par le leader du NPA pour défendre la retraite à 60 ans. "Donc sur ce sujet, un peu de courage politique, moins de démagogie", a demandé le secrétaire d'Etat. Plus généralement, il a assuré que le gouvernement ne passerait "pas à la hussarde" sur cette réforme.

De son côté, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a déclaré que le parti présidentiel serait "au rendez-vous du courage" sur le dossier des retraites, répétant qu'il faudra "travailler plus longtemps". "Nous, nous réformons, élection ou pas (...) Il y a un levier qu'il ne faut pas toucher: le montant des retraites. Par contre je suis persuadé qu'il faudra travailler plus longtemps. C'est une évidence dans tous les pays européens. Pourquoi cela ne serait pas le cas en France? Le Mouvement populaire fera des propositions sur la pénibilité", a-t-il ajouté.

L'ex-ministre du Travail a exclu d'augmenter les cotisations patronales car "vous faites du tort à l'emploi". Taxer les stock-options? "Nous l'avons fait. Mais on ne peut pas utiliser les niches fiscales et sociales à chaque fois". Sur le dossier des retraites, "il faut tout mettre sur la table", a insisté Xavier Bertrand, rappelant que le chef de l'Etat allait établir un "calendrier", une "méthode" avec les syndicats et le patronat.

Par ailleurs, sur un autre sujet qui doit être à l'ordre du jour de ce sommet social de l'Elysée, Xavier Bertrand annonce que son parti est favorable à un prolongement des droits des chômeurs en fin de droits sous certaines conditions. "Ce que je propose pour l'UMP, c'est notamment que, pour ceux-là, on puisse prolonger les droits en contrepartie d'une formation spécifique pour retrouver un emploi, ou alors d'un contrat aidé d'une durée précise pour retrouver un emploi. Ce qui est très important, c'est qu'il y ait des droits et des devoirs à chaque fois". Selon des projections de Pôle emploi, un million de chômeurs pourraient être en fin de droits en 2010, dont 400.000 sans ressources. Ils étaient déjà plus de 800.000 à arriver en fin de droits en 2009.