Chantage à l'explosion d'usine dans l'Oise

Par latribune.fr  |   |  291  mots
Une table ronde réunissant le préfet, la direction du groupe et des représentants du Comité d'entreprise (CE) doit se tenir ce vendredi afin de dissuader les salariés de l'usine de moquettes pour automobiles Sodimatex de Crépy en Valois de faire sauter une citerne de gaz. Ils réclament une prime exceptionnelle face à la fermeture prévue du site. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a réagi dans un communiqué en condamnant "avec la plus grande fermeté" ces menaces.

Si les chiffres économiques permettent de parler de sortie de crise y compris en France, la situation risque de rester morose sur le terrain de l'emploi encore de longs mois. D'où des tensions sociales qui demeurent et parfois s'exacerbent.

C'est le cas dans l'Oise, à Crépy-en-Valois, où des salariés retranchés dans leur usine de moquettes pour automobiles Sodimatex  qui doit fermer menacent d'incendier une citerne de gaz et des palettes de bois placées tout autour. Ils ont disposé des cocktails molotov à proximité.

Ils exigent une prime exceptionnelle de départ de 21.000 euros par salarié et neuf mois de congé de reclassement alors que la direction en propose quatre. Une centaine de gendarmes et des pompiers ont été mobilisés aux abords de l'usine.

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a réagi dans un communiqué en condamnant "avec la plus grande fermeté" ces menaces et en exigeant la reprise du dialogue.

Le leader CGT des salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise), Xavier Mathieu (qui s'était illustré en insultant le patron de la CGT Bernard Thibualt, trop mou et trop proche de Nicolas sarkozy à ses yeux), a appelé ce vendredi le ministre du Travail Eric Woerth à intervenir dans le conflit. "Le ministre du Travail, c'est (Eric) Woerth, il est maire à 25 kilomètres d'ici, donc il pourrait peut-être descendre. Ce serait bien qu'il se rappelle qu'il est maire d'une ville de l'Oise depuis des années"a-t-il lancé.

Une table ronde réunissant le préfet, la direction du groupe et des représentants du Comité d'entreprise (CE) devait se tenir ce vendredi, a priori en mairie de Crépy-en-Valois, afin de tenter de trouver une solution et de dissuader les salariés de passer à l'acte.