La France risque de subir encore 67.000 faillites cette année

Les faillites liées à la crise devraient se stabiliser au premier semestre avant une décrue attendue dans la deuxième partie de l'année.

L'assureur crédit Coface (groupe BPCE, Banques Populaires Caisses d'Epargne) prévoit une stabilisation du nombre de défaillances d'entreprises en France cette année, autour de 67.000, avec un impact financier en baisse. Les faillites liées à la crise devraient se stabiliser au premier semestre avant une décrue attendue dans la deuxième partie de l'année, mais cette baisse sera compensée par une hausse mécanique des défaillances résultant du dynamisme des créations d'entreprises.

"Au total, le mouvement de croissance démographique naturelle des défaillances et celui de décrue des défaillances liées à la crise devraient se compenser, conduisant à un niveau de défaillances en 2010 équivalent à celui de 2009, soit 67.000 défaillances", explique Jérôme Cazes, directeur général de Coface, dans un communiqué.

Il y a eu en 2009 plus de 580.000 entreprises créées, mais cette explosion est due pour l'essentiel aux auto-entreprises (320.000), rappelle l'assureur crédit. Hors auto-entreprises, les créations ont baissé de 6% en 2009 après une hausse de 1% en 2008, relève-t-il.

Les disparitions d'auto-entreprises donnant rarement lieu à des procédures légales de redressement ou de liquidations judiciaires, elles sont sans influence sur les défaillances, souligne-t-il.

LES SERVICES COLLECTIFS RÉSISTENT

Sur le seul mois de février, Coface a relevé 6.129 défaillances, chiffre en baisse de 8,2% par rapport à janvier - essentiellement pour une raison calendaire puisque février compte trois jours de moins - et en petite hausse de 1,8% par rapport à février 2009. Sur douze mois, le nombre de défaillances s'établit à 67.714, stables par rapport à janvier (67.603) et en hausse ralentie de 12,7% par rapport à il y a un an (60.104 défaillances à fin février 2009).

Les services collectifs, avec une baisse de -5,5% des défaillances en un an, les biens de consommation (-2,9%) et l'agroalimentaire (-0,5%) ont "particulièrement bien résisté à la crise, restant depuis un an parmi les cinq secteurs ayant le moins souffert des défaillances", note Coface. Le coût financier des défaillances pour les fournisseurs en février 2010, à 365 millions d'euros, est aussi en baisse de 31,6% par rapport à janvier, pour la même raison calendaire, mais également en recul de 20,9% par rapport à février 2009.

Le coût des défaillances sur un an pour les fournisseurs s'élève à 4.889 millions d'euros, contre 4.986 en janvier (-1,9%) et se maintient par rapport à 2009 (4.853 millions à fin février 2009). En revanche, l'impact négatif de ces défaillances sur l'emploi est en hausse: 20.819 emplois sont menacés par les défaillances de février, chiffre logiquement en baisse par rapport à janvier (-6,5%) mais en hausse de +13,2% par rapport à février 2009, souligne Coface.

Sur douze mois, l'impact est de 246.799 emplois menacés, en hausse de +1% par rapport au mois précédent, et de 37% par rapport à il y a un an.

Commentaires 2
à écrit le 18/03/2010 à 14:30
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Imprevision,une fois de plus.Depuis près de 10ans,les consulaires,ont mis en garde sur l'age des patrons PME/PMI.Maintenant,ils posent bagages et qui va remplacer,dans le contexte actuel?Les 35 heures,les charges,les revendications,l'auto-entrepreneu...

à écrit le 18/03/2010 à 12:03
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Un article sans queue ni tête s'il n'est pas mis en balance avec les créations d'entreprises. Si vous dite X défaillances, OK mais cela n'est qu'un constat. Si vous dite X défaillance et X prévisions de créations cela devient une analyse. Attention s...

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