Cinq syndicats appellent à un "grand 1er mai unitaire"

Par latribune.fr  |   |  346  mots
A quelques semaines du sommet social de mai et en pleine réforme des retraites, la CFDT, la CGT, FSU, Solidaires et Unsa (autonomes) ont appelé ce vendredi les salariés à manifester lors d'un "grand 1er mai unitaire", jour de la fête du travail. FO organisera son propre 1er mai tandis que la CFE-CGC n'appelle pas à manifester et que la CFTC n'a pas encore fait connaître ses intentions.

La CFDT, la CGT, FSU, Solidaires et Unsa (autonomes) ont appelé ensemble les salariés à "un grand 1er mai unitaire", jour de la fête du travail, dans une déclaration commune publiée ce vendredi.

Alors qu'un "sommet social" doit avoir lieu en mai à l'Elysée et que la concertation sur la réforme des retraites a commencé lundi dernier, les cinq organisations syndicales considèrent que "l'action reste une priorité pour le monde du travail" et que les luttes en cours "souvent unitaires, doivent s'inscrire dans la durée".

FO a déjà annoncé qu'elle organiserait son propre 1er mai, la CFE-CGC qu'elle n'appelait pas à manifester ce jour-là. La CFTC n'a pas encore rendu publique sa position.

Emplois, pouvoirs d'achat, retraites

Les cinq organisations sigantaires de l'appel, qui appellent les salariés à manifester très nombreux le 1er mai, affirment la nécessité de "donner la priorité au maintien des emplois" par des mesures, qui doivent être "négociées", "comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés en cas de baisse d'activité".

Concernant le pouvoir d'achat, ils réclament "le maintien et l'amélioration des dispositions prises en 2009, en particulier "la suppression des deux derniers tiers provisionnels pour les contribuables payant la première tranche d'impôt sur le revenu" et "l'amélioration des minima sociaux".

La réforme des retraites en question

Ces mesures "doivent être financées par la suppression du bouclier fiscal, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et la création d'une tranche d'impôt supplémentaire pour les hauts revenus".

A propos des retraites, les cinq syndicats déclarent qu'il "n'est pas acceptable" que "les seuls éléments de la réforme proposée restent le recul de l'âge légal de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant". Toute réforme, concluent les syndicats, "doit garantir la pérennité du système par répartition en assurant son financement et en corrigeant les inégalités".