Notation de la dette : Christine Lagarde estime que la France est "toujours en risque"

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  350  mots
Sur France Inter, la ministre de l'Economie a insisté ce jeudi sur le fait que les comptes du pays devaient rester "présentables" pour que les marchés "aient envie d'acheter de la dette française".

La France est toujours en risque du fait de la situation de ses finances publiques et la vigilance doit être permanente pour maintenir sa crédibilité, a déclaré ce jeudi la ministre de l'Economie, invitée matinale de France Inter.

"Sur la situation des finances publiques (...) est-ce qu'on est encore à risque, est-ce qu'on n'est pas à risque ? On est toujours en risque. C'est pour ça qu'il faut qu'on soit toujours extrêmement attentif à la manière dont on gère nos finances" a insisté Christine Lagarde.

Faisant référence à la perception de la qualité financière du pays, reflétée notamment par la note AAA de sa dette, la ministre a estimé qu'il était nécessaire que la France reste crédible: "Il faut que les marchés, les financiers, les refinanceurs aient envie d'acheter de la dette française, et pour ça il faut qu'on ait des comptes qui soient présentables".

Interrogée sur le plan d'économies britannique, bien plus drastique que le plan français, elle n'a pas voulu commenter les choix du Premier ministre David Cameron et a défendu la politique française. "Nous avons fait le choix d'une démarche qui est plus mesurée, même si elle est sérieuse et responsable", a-t-elle déclaré. "On n'est pas obligé de le faire tous de la même façon et je pense que la méthode qu'on a retenue est la bonne méthode".

L'Etat prévoit de réduire son déficit public de 7,7% du produit intérieur brut fin 2010 à 6,0% fin 2011, première étape d'une baisse sans précédent depuis au moins un demi-siècle pour atteindre 4,6% fin 2012, 3,0% fin 2013 et 2,0% fin 2014. "Je suis absolument convaincue de la justesse du tir" a conclu Christine Lagarde tout en se félicitant du vote définitif de la réforme des retraites : "C'est une bonne chose pour notre économie et c'est une bonne chose pour l'équilibre de nos finances publiques. On est en train d'entrer dans un processus de désaccoutumance du déficit et de la dette publique."