L'envolée des prix agricoles fait grimper l'inflation en France

Par latribune.fr  |   |  326  mots
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En un an, les prix des produits agricoles ont, selon l'Insee, bondi en France de près de 22%. Ces derniers mois, la tendance inflationniste générale a pris de l'ampleur.

4,2%, c'est la hausse des prix agricoles à la production observée en France par l'Insee en décembre. Ces derniers mois, cette tendance inflationniste a donc pris de l'ampleur. Les prix ont progressé de 21,6% en un an. L'indice des prix d'achat des moyens de production agricoles (Ipampa) est monté à 120,8, niveau sans précédent depuis décembre 2008.

La hausse observée en décembre tient pour beaucoup à l'évolution des prix des céréales (+7,9% par rapport à novembre), du fait notamment des inondations en Australie, qui ont compromis une partie de la récolte de blé du pays, l'un des quatre principaux exportateurs mondiaux. Sur un an, les prix des céréales ont bondi de 87,4%. Ceux des fruits frais ont parallèlement enregistré une hausse de 23,3% en rythme annuel tandis que celle des prix des légumes frais atteignait 36,9%

Là encore la météo y est pour beaucoup. Le sol gelé en profondeur a limité les arrachages de poireaux et de carottes, tout en augmentant les coûts de manutention. Le froid a aussi eu pour conséquence le ralentissement de la production de mâches, de salades et de choux-fleurs", explique l'Insee dans un communiqué.

Hausse des prix du pétrole

La progression substantielle des prix agricoles explique - avec le renchérissement des prix du pétrole - la poussée inflationniste observée en décembre. Selon l'Insee, l'inflation française a atteint 0,5% en décembre, soit une hausse de 1,8% sur un an, un niveau raisonnable même si l'inflation ressentie par les consommateurs, notamment en ce qui concerne l'alimentaire et le carburant, ne cesse de grimper en flèche.

En revanche, dans l'ensemble de la zone euro, la hausse des prix a atteint 2,4% sur un an en janvier selon la première estimation publiée lundi par Eurostat, dépassant ainsi pour le deuxième mois consécutif l'objectif de 2% en dessous duquel la Banque centrale européenne entend la contenir.