La cyber-attaque à Bercy "ne surprend pas" le député UMP Carayon

Par latribune.fr  |   |  321  mots
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Bernard Carayon, député du Tarn (UMP), a déclaré avoir déjà dénoncé "la vulnérabilité des système d'information publics". Ces déclarations font suite à la confirmation ce lundi d'une attaque informatique des ordinateurs du ministère de l'économie.

Alors que François Baroin, ministre du Budget, tente de rassurer concernant le piratage dont son ministère a été victime en décembre, Bernard Carayon, député du Tarn (UMP), n'est pas surpris par cette attaque informatique. Dans un communiqué, il déclare avoir déjà alerté le gouvernement sur un tel risque.

"Cette affaire extrêmement grave souligne la vulnérabilité des systèmes d'information publics que j'ai dénoncée dans plusieurs rapports parlementaires. La menace est connue depuis longtemps: certains Etats se sont dotés d'armées de "hackers", rappelle le parlementaire selon qui "la menace a déjà été vérifiée : les systèmes d'information du secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) ont déjà été pénétrés, comme ceux du Pentagone aux Etats-Unis".

Pour le parlementaire, qui suit depuis plusieurs années les problèmes d'intelligence économique, "les moyens français ne sont pas à la hauteur des enjeux : l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) ne dispose que d'une trentaine d'ingénieurs pour exercer sa mission".

Selon lui, "le gouvernement doit définir d'urgence une stratégie globale de sécurité qui passe par : l'audit immédiat des systèmes d'information des administrations publiques, la création d'un "CEA " des technologies de l'information et de la communication (TIC), rassemblant tous les moyens publics de financement et de recherche, et engageant une politique systématique d'information et de formation dans les administrations françaises, et le développement d'une politique industrielle rapprochant les programmes de recherche de nos grands groupes et des PME spécialisées dans les TIC".

"Il est urgent de créer une offre industrielle de confiance, française ou européenne, pour préserver notre indépendance, en s'appuyant sur l'agence européenne pour la sécurité des réseaux et de l'information (Enisa)", conclut-il.