Le passage du nuage radioactif japonais au-dessus de la France n'a généré aucune pollution

Par latribune.fr  |   |  401  mots
Copyright Reuters
Selon l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, les niveaux de radioactivité observés en France n'ont pas augmenté après le passage du nuage provenant de la centrale nucléaire de Fukushima.

Le passage ce mercredi au dessus de la France du nuage radiocatif japonais n'a pas donné lieu à une quelconque pollution de l'air, de l'eau ou des sols. C'est ce que révèle ce jeudi, les mesures opérées par les 170 balises de contrôle de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Outre les mesures des balises, des prélèvements effectués sur plusieurs jours dans différents points du territoire montrent des résultats eux aussi inférieurs aux limites de détection des appareils utilisés.

Seul un échantillon de lait de chèvre présente des traces de radioactivité dues aux essais nucléaires français et à la catastrophe de Tchernobyl, a relévé l'IRSN. "Au cours de la journée du 23 mars, aucune élévation anormale de la radioactivité gamma ambiante n'a été détectée sur l'ensemble des sondes du réseau Téléray de l'IRSN", écrit l'Institut dans un communiqué.

Eau de pluie, herbe et lait ont été prélevés dans 20 lieux différents

Ce réseau Téléray est constitué de 170 balises (dont sept sont situées en Outre-mer) qui mesurent en permanence la radioactivité des rayons gamma, des ondes électromagnétiques émises par des atomes radioactifs lors de leur désintégration. Les prélèvements ont été effectués à partir de poussières atmosphériques, d'eau de pluie, d'herbe, et sur des échantillons de lait de vache, de chèvre et de brebis dans une vingtaine de lieux différents et notamment aux alentours de certaines centrales nucléaires.

La présence de radioactivité dans le lait de chèvre jugée habituelle

L'échantillon de lait de chèvre prélevé à Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) a révélé des traces de césium 137. "Ces traces sont habituellement observées dans ce type de produit et résultent de la persistance dans les sols et dans les végétaux du césium 137 déposé à la suite des essais nucléaires en atmosphère et de l'accident de Tchernobyl", écrit l'IRSN. De 1960 à 1996, la France a procédé à des essais nucléaires d'abord dans le Sahara puis dans le Pacifique, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, en Polynésie française. Le césium 137 est un produit de fission radioactif dont la radioactivité décroît de moitié au bout de trente ans.