Elections cantonales : la participation remonte en fin de journée

Par latribune.fr  |   |  530  mots
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Le taux de participation au second tour des élections cantonales s'élevait à 36,2% dimanche à 17 heures, soit à peu près le même niveau qu'au premier tour, mais près de 9 points sous les niveaux atteints en 2004, lors des dernières cantonales.

La journée a bien mal commencée pour les élections cantonales dont le deuxième tour se tient ce dimanche. A midi en effet, la participation n'était que de 13,69%, contre 15,7% au premier tour. Elle a ensuite remonté en fin de journée, pour atteindre 36,2%à 17 heures, soit à peu près le même taux qu'au premier tour (36,38%), mais très loin du taux de participation des élections de 2004  (51,2% à 17 heures).

Selon les instituts de sondage, l'abstention définitive pourrait s'établir entre 54% et 56%. Lors du premier tour, elle avait atteint 55,6 %. Jusqu'alors, seules deux élections européennes avaient enregistré des niveaux plus élevés : 59,3 % en 2009 et 57,2 % en 2004.

Dans tous les départements d'Ile-de-France, la participation est très faible (20,22% en Seine-Saint-Denis soit moitié moins qu'en 2004 et 21,3% dans le Val-de-Marne). Elle est également en chute libre dans la Vienne (25,1%, -34 points par rapport à 2004). Au final, pour ce second tour, la participation était partout en baisse par rapport à 2004. Seule exception, le tout nouveau département, Mayotte, a vu sa participation bondir de 10 points en sept ans.

Sur les 2.026 sièges en jeu dans les conseils généraux (départements), 1.566 restent à pourvoir ce dimanche lors de ce scrutin qui constitue le dernier véritable galop d'essai avant la présidentielle de l'an prochain.

Outre la forte abstention, la progression du Front National  (15,6 %, juste derrière l'UMP qui a remporté 16,97 % des voix) a été le fait marquant du premier tour.  Présent dans 400 cantons et arrivé en tête dans 39 d'entre eux au premier tour, le FN est en situation de remporter son premier siège de conseiller général, voire plusieurs.

La présidente du parti, Marine Le Pen a déclaré après avoir voté à Hénin-Beaumont qu'elle ne considèrerait pas comme un "un échec" l'absence de tout conseilller général à l'issue du second tour."Un échec non, parce que la victoire et le succès nous l'avons, je crois, déjà enregistré dès le premier tour, mais ce serait une déception, étant entendu que nous avons des élus dans les conseils régionaux, sans d'ailleurs que ça ne suscite aucun cri d'effroi de la classe politique", a-t-elle indiqué. "On a frôlé les 20% dans les 1.450 cantons où nous étions présents, je crois que ceci nous fait apparaître comme une force absolument incontournable, notamment pour les futures élections présidentielle et législatives", a-t-elle ajouté.

Actuellement, la gauche est majoritaire dans 58 départements et la droite dans 44.

Les conseillers généraux élus n'exécuteront qu'un mandat de trois ans au lieu des six ans habituels, car ils seront remplacés, à partir de 2014, par les conseillers territoriaux, qui siègeront à la fois dans les conseils généraux et régionaux. Cette réforme permettra de réduire de 6.000 à 3.500 le nombre d'élus des collectivités territoriales. Toutefois, la gauche a annoncé qu'en cas de victoire à l'élection présidentielle de 2012, elle renoncerait à la création de ce nouvel élu.

Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures en métropole. Ils fermeront à 18 heures sauf dans la région parisienne ainsi que dans quelques grandes agglomérations où leur clôture a été fixée à 20 heures.