RSA : Martin Hirsch riposte et accuse

Par latribune.fr  |   |  322  mots
Copyright Reuters
Le président de l'Agence du service civique a répondu ce mercredi à la polémique autour du Revenu de solidarité active qu'il a créé. Il s'oppose à ce que ce revenu minimum soit assorti d'un obligation de travailler 5 heures par mois pour une collectivité locale. Martin Hirsch souligne que le RSA dégage des excédents.Il se demande si cet argent ne va pas servir à alléger l'impôt de solidarité sur la fortune.

Le créateur du RSA, Martin Hirsch s'oppose farouchement à ceux qui, à l'UMP, proposent de faire travailler les bénéficiaires du RSA pendant 5 heures par mois. L'ancien Haut commissaire aux Solidarité actives redoute que l'idée lancée par Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes et Jean-François Copé, patron du parti, ne revienne à "travailler moins pour coûter plus à l'Etat et au département" comme il l'a précisé au micro de France Info ce mercredi. Laurent Wauquiez et Jean-François Copé notamment estiment qu'obliger les bénéficiaires du RSA à travailler, même pour un petit nombre d'heures, contribuerait à limiter "l'assistanat", selon eux généré par cette aide.

"Une sacré entourloupe"

Martin Hirsch craint que ces 5 heures de travail auprès des collectivités locales ne nuisent aux contrats aidés de 25h par exemple. Surtout, il fustige une "polémique indigne" relevant que l'argent "consacré au RSA ne va pas au RSA". "On a financé le RSA, il y a des excédent : 999 millions en 2010, où vont-ils?" observe l'ex-président d'Emmaüs. "Je ne veux pas que cet argent soit utilisé pour alléger l'impôt de solidarité sur la fortune, ça serait quand même une sacré entourloupe" a-t-il ajouté critiquant ceux qui voudraient "faire de l'argent sur le dos des pauvres". Le président de l'Agence du service civique a aussi rappelé que la lutte contre la pauvreté figurait parmi les promesses de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne pour les présidentielles en 2007.

Augmenter les aides

Martin Hirsch doit y participer à la convention sur la "justice sociale" de l'UMP qui doit avoir lieu cet après-midi. Il devrait proposer d'autres solutions pour aider au retour à l'emploi comme l'augmentation du RSA pour certaines personnes travaillant à temps partiel, une augmentation des contrats aidés ou un financemet renforcé de l'accompagnement dont peuvent bénéficier ceux qui reçoivent le RSA pour la recherche d'un emploi.