Retraite : bronca contre un nouvel allongement de la durée de cotisation

Par latribune.fr  |   |  274  mots
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Syndicats et opposition critiquent le possible passage à 41,5 ans du nombre d'années nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein.

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) ne doit se réunir que ce mercredi pour rendre un "avis technique" sur le possible allongement d'un trimestre de la durée de cotisation nécessaire aux personnes nées à partir de 1955 pour pouvoir prendre leur retraite à taux plein. Cette durée passerait à 166 trimestres, soit 41,5 ans (contre 40 ans et trois trimestres actuellement) en raison de l'allongement de l'espérance de vie, comme le prévoit la loi Fillon de 2003 sur les retraites.

Sans attendre la réunion la réunion du COR, dont l'avis ne lie pas le gouvernement, le PS a fustigé cette possible mesure. "C'est un sacrifice supplémentaire demandé aux Français quand les revenus du capital sont, eux, exemptés de toute forme de contribution", a estimé, ce lundi matin, Benoît Hamon, porte-parole du parti. Il a rappelé que le PS s'est engagé à remettre en cause la réforme des retraites en cas de victoire aux élections de 2012.

Les syndicats, représentés au COR, sont unanimes ce lundi pour dénoncer le nouvel allongement de la durée de cotisation. "C'est clairement une double peine", résume FO. "On ajoute la réforme de 2003 à celle de 2010". "Il faut redéfinir ce qu'est une carrière complète, revenir sur l'âge légal, et avoir un dispositif reconnaissant la pénibilité", ajoute Eric Aubin, chargé des retraites à la CGT.

Le gouvernement Fillon, qui a jusqu'au 31 décembre pour prendre, s'il le souhaite, le décret d'allongement de la durée de cotisation, ne s'est pas exprimé lundi, de même que l'UMP qui va consacrer, mardi, une convention à la refondation sociale.