Les pistes du conseil d'orientation pour l'emploi pour doper l'activité des TPE

Par Isabelle Moreau  |   |  334  mots
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Dans un rapport rendu public ce jeudi, le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) préconise un accompagnement sur la durée des très petites entreprises (TPE) de la part des pouvoirs publics et d'une "mutualisation" de moyens pour se développer.

Le monde des très petites entreprises (TPE) reste encore trop méconnu. Et pourtant, les TPE, qui comptent moins de dix salariés et représentent plus de 82% des entreprises, "représentent un potentiel d'emplois important qu'il faut valoriser", estime le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), dans un rapport dévoilé jeudi.

Parmi les propositions adoptées par le conseil, présidé par Marie-Claire Carrère-Gée et placé auprès du Premier ministre, figurent notamment la volonté d'améliorer le suivi statistique de ces entreprises qui emploient un salarié sur cinq (trois millions de personnes).

Pour doper la création d'emplois dans les TPE qui sont très sensibles à la conjoncture, le COE propose d'accorder aux créateurs de ces entreprises "un accompagnement durable" sur plusieurs années avec un référent unique proposé par les chambres de commerce et des métiers. Il estime également que ces dernières pourraient davantage être mises à contribution pour prévenir et traiter les difficultés que rencontrent les TPE.

Rétablir les exonérations de charges pour les TPE

Par ailleurs, le COE préconise de réfléchir à un socle de protection conventionnelle commun aux TPE, notamment sur l'harmonisation des taux de cotisations, ce qui faciliterait la mise en place de véritables outils de gestion simplifiés pour l'embauche d'un salarié, la déclaration et le paiement des salaires. Et dans l'attente d'un véritable reflux du chômage, il propose, à titre exceptionnel, de rétablir les exonérations de charges pour les TPE, supprimées en juin 2010, en les limitant aux premières embauches.

"Il faut absolument faire connaître les outils qui permettent de faire face aux fluctuations d'activité, en particulier les dispositifs d'activité partielle", souligne Marie-Claire Carrère-Gée. Qui estime que "d'autres pistes méritent d'être davantage explorées : les groupements d'employeurs, les engagements pluriannuels entre donneurs d'ordres et sous-traitants, les formations innovantes permettant de regrouper des salariés d'entreprises différentes ou encore le e-learning".