Croissance : le patronat français pessimiste

Par latribune.fr  |   |  266  mots
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Laurence Parisot doute que l'objectif de 2% de croissance du PIB sera atteint en France en 2011. La présidente du Medef demande aussi qu'il n'y ait pas de hausse des taxes pour les entreprises et le maintien des heures supplémentaires.

Si la France et l'Allemagne tentent de répondre ensemble à la crise de la dette en Europe, les interprétations diffèrent sur la santé de leurs économies respectives. Côté Français, Laurence Parisot estime "difficile" d'atteindre les 2% de croissance en 2011, comme l'espère le gouvernement français.

Pour la présidente du Medef, qui réagissait sur France 2 à l'annonce d'une croissance nulle dans l'Hexagone au deuxième trimestre 2011, l'explication vient d'ailleurs. "Les Etats-Unis ne vont pas bien, c'est l'un des principaux moteurs économiques de la planète.", a-t-elle expliqué. "Si on ne manifeste pas de découragement, on peux continuer à aller chercher ces points de croissance", a toutefois nuancé Laurence Parisot.

Refusant une hausse des taxes pour les entreprises françaises, cette dernière prévient : "si nous voulons gagner des dixièmes de points de croissance, il ne faut surtout pas en ce moment pénaliser les entreprises, il ne faut surtout pas aggraver leurs coûts de production."

Avant une réunion ministérielle mercredi à l'issue de laquelle François Fillon devrait annoncer des mesures pour réduire le déficit budgétaire français, la présidente de l'organisation patronale compte dire au Premier ministre "que les petites et moyennes entreprises sont au taquet de ce qu'elles peuvent subir comme prélèvements obligatoires. Il y a peut-être des marges de manoeuvre chez les très grandes entreprises, il faut voir comment".

Laurence Parisot propose de faire des économies en déléguant des services publics à des entreprises privées. Elle espère aussi le maintien des heures supplémentaires.