Sarkozy assure pouvoir concilier plan de rigueur et emploi

Par latribune.fr  |   |  351  mots
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Le président de la République cherche à rassurer sur l'emploi pour mieux défendre son programme de rigueur budgétaire. Nicolas Sarkozy a ainsi promis 20.000 emplois aidés qui s'ajouteront aux 440.000 déjà lancés

Il refuse le terme "d'austérité", mais défend le plan d'économies budgétaires de 12 milliards d'euros détaillé par son Premier ministre le 24 août. Nicolas Sarkozy, a exprimé son avis publiquement pour la première fois sur ce programme de rigueur ce vendredi. Il a aussi choisi de rassurer sur l'emploi en annonçant 20.000 nouveaux contrats aidés.

"Nous avons essayé de faire en sorte que le travail soit protégé, parce que la clé de tout, c'est que ceux parmi vous qui travaillent puissent continuer à le faire et en avoir la récompense", a-t-il lancé aux salariés d'une PME lors d'un déplacement dans les Vosges. Pour le président de la République "le moment n'est pas d'inventer de nouvelles allocations, de nouvelles indemnités. Le moment, c'est d'encourager la population qui travaille". Aussi promet-il de nouveaux contrats aidés, notamment pour les travailleurs proches de la retraite. "Pour les jeunes", Nicolas Sarkozy promet aussi 15.000 places de formation supplémentaires. Déjà, en février, un programme de soutien à l'emploi de 500 millions d'euros avait été lancé et dont la moitié devait être consacrée au financement de 50.000 contrats destinés aux chômeurs de longue durée. Ces 20.000 emplois aidés de plus s'ajouteraient donc aux 440.000 déjà financés.

Nicolas Sarkozy a fait valoir aussi que l'économie française avait créé plus de 120.000 emplois au premier semestre, dont 6.000 dans l'industrie, et que la population active continue d'augmenter - 150.000 nouveaux actifs sont attendus cette année.

Tout en cherchant à rassurer sur l'emploi, alors que le chômage est en hausse de 1,3% en août, le chef de l'Etat a tout de même contredit les opposants aux plans de rigueur qui craignent pour la croissance. "Est-il raisonnable de dire qu'on est en austérité alors que ça fait trente-cinq ans qu'on est en déficit ?", a-t-il ainsi lancé. "Regardez ce qui se passe dans les autres pays, qui n'ont pas fait les réformes et les efforts qu'on a faits", a-t-il Nicolas Sarkozy tendant le chiffon rouge de la Grèce et du Portugal.