Crise de la dette : la moitié des Français n'a confiance ni en Sarkozy ni en Hollande

Par latribune.fr  |   |  335  mots
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Selon un sondage Ifop pour le site Atlantico, Nicolas Sarkozy et François Hollande suscitent un égal scepticisme dans l'opinion quant à leur capacité à réduire la dette et les déficits publics.

A la question "parmi les deux personnalités suivantes, à qui faites-vous le plus confiance pour réduire la dette et les déficits publics si elle était élue président de la République en 2012 ?", un peu moins de la moitié (49%) des personnes interrogées répondent "ni l'un ni l'autre". Soit une augmentation d'un point par rapport au dernier sondage d'août dernier.

26% des personnes interrogées donnent la faveur de Hollande contre 25% au président de la République, dont la cote est en baisse de deux points dans le cadre de cette enquête.

Hollande ne fait pas l'unanimité à gauche

Fait intéressant, 41% des sympatisants de gauche semblent bouder le candidat désormais officiel du Parti Socialiste, François Hollande, en faisant davantage confiance à Sarkozy (6%) ou en bottant en touche (35%). Parmi eux, seuls 73% des sympatisants PS font confiance à leur candidat, de même que 50% des sympatisants du Front de gauche et 33% des sympatisants d'Europe Ecologie-Les Verts.

Sarkozy fait toujours consensus à l'UMP

A droite, les sympatisants UMP sont 83% à faire confiance au président sortant, contre seulement 15% des sympatisants du front national, qui sont 82% à ne choisir aucun des deux candidats.

Ces résultats vont dans le même sens que ceux d'un sondage BVA publié mardi faisant ressortir que 48% des Français pensent que si François Hollande était président de la République, sa politique ne serait "ni meilleure, ni moins bonne" que celle de Nicolas Sarkozy. 28% estimaient que sa politique serait "plutôt meilleure" et 22%, "plutôt moins bonne".

Il va être plus difficile de "faire passer la pilule"

Comme le note Jérome Fourquet, de l'institut de sondage Ifop à l'origine de ce sondage : "Cela est intéressant pour l?après 2012 : lorsqu?il faudra annoncer des réductions de dépenses publiques (programmes sociaux, subventions, allocations, etc) ou des taxes supplémentaires, il risque d?être compliqué de "faire passer la pilule" auprès des catégories populaires. Les lendemains pourraient donc être difficiles."

Lire l'analyse du sondage par Atlantico