Après la maison à 15 euros par jour, la maison de retraite à 60 euros par jour

Par latribune.fr avec l'AFP  |   |  487  mots
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Lassé d'attendre la réforme de la dépendance, le département de l'Essonne va créer ses propres maisons de retraite à des prix très accessibles par rapport au reste de la région parisienne.

C'est une première, selon le président du conseil général Jérôme Guedj (PS) : "au moment où le gouvernement renonce à mettre en place la réforme de la dépendance, nous on avance, on fait le choix de plus de solidarité en faveur les personnes âgées". Le département de l'Essonne va créer ses propres maisons de retraites dont le premier établissement devrait ouvrir en mars 2013. En Effet, le conseil général de l'Essonne vient de créer un service public de maisons de retraite qui proposera des places à 60 euros par jour, une décision qualifiée de "militante" par le département. La première pierre de l'établissement de Morangis sea posée le 25 novembre.

Une offre très concurrentielle par rapport à celles proposées actuellement dans le secteur. "On a décidé de créer un service public de maisons de retraite, on fait le choix de faire des maisons de retraites 30 à 40 % moins chères, personne ne doit renoncer à une maison de retraite", a expliqué le président du conseil général Jérôme Guedj (PS), joint par l'AFP.

L'objectif affiché par le département est de faciliter l'accessibilité financière des personnes âgées aux maisons de retraites, dont "le coût moyen en France atteint 2.200 euros comparés aux 1.500 du montant moyen de la retraite", a encore expliqué Jérôme Guedj .

"Les gens de la classe moyenne ne peuvent plus se payer la retraite, soit ils y renoncent, soit ils sont obligés de vendre leurs maisons ou puiser dans les ressources de leurs enfants", a-t-il observé. Selon le site lesmaisonsderetraitre.fr, le coût mensuel moyen à la charge du résident en maison de retraite médicalisée atteint les 2.780 euros par mois à Paris (92,6? par jour), 2.161 euros (72?) en banlieue parisienne, et  1.591euros (53?) en province.

La création de ces structures a été décidée le 17 octobre pour "concrètement faire des maisons de retraite 100% publiques, de l'acquisition des lieux à la gestion de l'établissement", souligne un communiqué du Conseil général. Les premiers établissements doivent être installés à Morangis (270 places), à Courcouronnes, et aux Ulis. A terme, le réseau devrait compter 1.000 places.

Pour Jérôme Guedj, c'est "un acte militant et innovant" car "au moment où le gouvernement renonce à mettre en place la réforme de la dépendance, nous on avance, on fait le choix de plus de solidarité en faveur les personnes âgées, (ce qui) est une grande première pour un département".

De son côté, Marjolaine Rauze, vice-présidente du Conseil général chargée des solidarités et de la santé a déclaré "ces inégalités entre secteurs public et privé militent pour une politique offensive en direction des personnes âgées, afin de garantir l'accessibilité financière du plus grand nombre à des équipements et prestations de qualité".