Sarkozy pousse l'offensive sur le terrain favori de Hollande : l'éducation

Par latribune.fr  |   |  331  mots
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Parti en trombe en campagne, le président-candidat est sur tous les fronts. A l'occasion de ses vœux au monde enseignants, il a taclé le candidat socialiste en déclarant qu'il était "irresponsable" de recréer des postes dans l' Education.

Nicolas Sarkozy a jugé jeudi "irresponsable" de recréer des postes dans l' Education nationale, compte tenu de la situation financière de la France, dénonçant ainsi, sans y faire explicitement allusion, un projet en ce sens de François Hollande.  Le président de la république présentait ses voeux aux acteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur le site du Futuroscope, à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne).

"Je veux le dire comme je le pense: imaginer la recréation de postes dans l' Education nationale, c'est irresponsable, compte tenu de la situation financière de notre pays", a affirmé Nicolas Sarkozy devant quelque 2.000 personnes.

Lors de la primaire socialiste cet automne, François Hollande avait dit qu'il créerait 60.000 postes dans l' Education nationale (enseignants et autres) sur cinq ans, s'il était élu président. Une proposition qu'il a confirmée depuis, notamment fin novembre au Salon de l' éducation. "La paupérisation est un problème immense pour la société française. Il faut continuer à réévaluer la condition enseignante", a poursuivi le chef de l'Etat. "Mais réfléchissez en tant que citoyen. Si nous augmentons le nombre d'enseignants, est-ce que vous croyez que la société française aura les moyens de faire l'augmentation du nombre d'enseignants et la revalorisation des enseignants ? Personne ne peut croire une minute que ce sera possible. Quant à moi, l'orientation est claire, c'est la revalorisation de la condition enseignante qui est la priorité", a-t-il martelé.

Nicolas Sarkozy a également estimé qu'"en matière scolaire - toutes les études le prouvent - la question n'est pas celle des moyens, qui ont augmenté de 80% ces trente dernières années, la question c'est d'oser le changement". "Dans la situation financière qui est la nôtre, nous devons et nous pouvons, dans l' Education nationale comme dans les autres services de l'Etat, faire mieux avec les mêmes moyens et ce n'est pas impossible", a-t-il ajouté.