Christian Noyer presse à nouveau les banques de ne pas restreindre le crédit

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  299  mots
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La dégradation par S&P de neuf pays de la zone euro, dont la France, est un défi supplémentaire mais la stratégie des Etats est la bonne et la BCE poursuivra son action, a déclaré lundi le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. Il a pressé les banques de ne pas restreindre l'accès au crédit et estimé que le projet de taxe sur les transactions financières posait de nombreux problèmes.

"La décision qui vient d'intervenir d'une des principales agences de notation à l'égard des pays de la zone euro constitue évidemment un défi supplémentaire. La stratégie des Etats membres me paraît pourtant la bonne", a déclaré le gouverneur de la Banque de France lors de ses voeux.

 

En parallèle aux Etats, qui redressent leurs finances, mènent des réformes pour renforcer la croissance et réforment la gouvernance, "la BCE et plus généralement l'Eurosystème continueront pour leur part leur action déterminée pour contrer les évolutions anormales de marché et assurer la meilleure transmission possible de la politique monétaire", a dit Christian Noyer.

 

A l'adresse des banques, dont de nombreux représentants étaient présents, il a déclaré : "j'engage toutes les maisons à ne pas céder à la tentation de la restriction" du crédit, et souligné que toutes les banques centrales du monde les aidaient dans leur action "au service du bon financement de l'économie".

 

S'adressant aux acteurs de la place financière de Paris, dont il a vanté la force sur le marché actions, la conservation de titres ou la gestion de fonds, il s'est montré réservé sur le projet de taxe sur les transactions financières. "Il faut espérer qu'une éventuelle taxe sur les transactions financières n'affectera pas cette excellence", a-t-il déclaré. "D'abord la réflexion doit être évidemment européenne", a-t-il ajouté, alors que les autorités françaises pourraient décider de la mettre en place sans attendre les autres pays européens.

 

Toujours sur la taxe, "le projet de la Commission (européenne) soulève de très nombreux problèmes qui méritent un examen approfondi", a ajouté Christian Noyer, sans préciser lesquels.