Les ténors socialiste n'ont pas attendu la présentation mercredi du collectif budgétaire pour dire tout le mal qu'ils pensaient des dernières réformes économiques et fiscales du quinquennat de Nicolas Sarkozy. C'est, bien entendu, le projet de hausse de TVA de 1,6 point, au premier octobre, qui cristallise toutes les critiques. "C'est inédit et démocratiquement limite de faire adopter si près de la présidentielle un projet de loi de finances rectificative comprenant la TVA sociale", a ainsi estimé dès dimanche dernier Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, invité de "Radio France Politiqu" . Pour le député du Doubs, ces grands choix "doivent être laissés à l'élection présidentielle". Il a répété que, de toute façon, le PS voterait contre le projet de loi de Finances Quant au projet de taxe sur les transactions financières (TTF), Pierre Moscovici a estimé que  "ce sont des promesses pour demain qui n'engagent pas leur auteur"... Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande, a été tout aussi catégorique sur Radio J en répétant que s'il était élu, le candidat socialiste "reviendrait sur la TVA sociale car elle est contre-productive et empêche toute possibilité de reprise par la consommation". Et lui aussi a estimé que la TTF ne pouvait être instituée au seul niveau de la France, mais plutôt  "à l'échelle européenne", voire à "l'échelle mondiale". Quant à Arnaud Montebourg, le troisième homme de la primaire, fidèle à son franc-parler, il a tout bonnement qualifié "d'escroquerie" le projet de TVA sociale.