Les syndicats dans la rue le 29 février

Par jean Christophe Chanut  |   |  391  mots
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Cinq organisations syndicales ont décidé d'une journée d'action le 29 février pour protester contre le projet de TVA sociale. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy propose, en cas de réélection, d'organiser un referendum sur un nouveau dispositif plus contraignant d'indemnisation du chômage.

Les syndicats seront dans la rue le 29 février contre le projet de TVA sociale. Cinq centrales (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) en ont décidé ainsi jeudi, lors d'une réunion au siège de la CGT. Une mobilisation qui devrait se traduire par des rassemblements et des manifestations interprofessionnelles pour quatre de ces organisations, car la CFDT ne s'y associera a priori pas. Le conseil national de l'organisation doit se réunir sur ce sujet les 14 et 15 février. Mais, déjà, son secrétaire général, François Chérèque, préfère parler d'une "journée d'information" et ne souhaite pas donner à ce mouvement  "un caractère politique ou électoraliste" à moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle. Trois autres organisations (CFTC, CFE-CGC et FO) ont également décliné toute proposition d'actions communes.

Cette journée ne concernera d'ailleurs pas seulement la France mais aussi l'ensemble de l'Europe. Car la date du 29 février a été en réalité arrêtée par la Confédération européenne des syndicats (CES), à la veille d'un Conseil européen, pour réagir "à ces situations économiques et sociales qui se dégradent et avec le durcissement de l'austérité comme seule réponse de la part des dirigeants européens", comme l'indique le communiqué de l'intersyndicale.


Nicolas Sarkozy plaide pour une nouvelle indemnisation du chômage

Les projets "d'accords de compétitivité " (baisse du temps de travail et/ou des rémunérations apparaît aussi en filigrane dans les revendications. Le communiqué dénonçant "la mise en cause des systèmes de relations sociales et de négociations collectives pour imposer une pression à la baisse sur les salaires, pour affaiblir la protection sociale, le droit de grève et privatiser les services publics".

Il n'est pas certain que les dernières propositions de Nicolas Sarkozy - dans une interview a paraître dans le Figaro Magazine - viennent calmer les esprits. Le chef de l 'Etat propose, s'il est réélu, d'organiser un referendum sur un nouveau système d'indemnisation du chômage. Selon lui, à l'avenir, les chômeurs inscrits depuis quelques mois à Pôle emploi, sans perspective de retrouver un travail, seraient obligés d'accepter le premier emploi proposé pour lequel ils auront bénéficié d'une formation qualifiante.