Avec le retrait d'Hervé Morin, l'horizon se dégage à droite pour Nicolas Sarkozy

Par Jean-Christophe Chanut avec AFP  |   |  394  mots
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Après Christine Boutin, c'est au tour d'Hervé Morin (Nouveau Centre) de jeter l'éponge dans la course à la présidentielle et d'annoncer son ralliement au candidat-président qui voit le champ s'éclaircir à droite.

L'horizon s'est singulièrement éclairci à droite pour le candidat Sarkozy. Après le retrait officiel de Christine Boutin (Parti Chrétiens-démocrates), c'est maintenant au tour d'Hervé Morin (Nouveau Centre) de renoncer et d'annoncer son ralliement à Nicolas Sarkozy. Crédité de 1% dans le sondages, l'ex ministre de la Défense n'a jamais réussi à décoller... Ce dont François Bayrou était certain. Avec cette décision, Hervé Morin devrait être en position de rester député de l'Eure en juin prochain puisque l'UMP attendait de connaître la position du président du Nouveau Centre avant de donner son investiture à un autre éventuel candidat dans sa circonscription. Ce ne sera donc pas le cas et Hervé Morin aura le champ libre. A droite donc, Nicolas Sarkozy n'a plus comme concurrents que le souverainiste Nicolas Dupont Aignan (Debout la République) et l'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin (République Solidaire)... Reste à savoir si ce sera encore le cas dans quelques semaines.
En attendant, Hervé Morin a écrit jeudi aux militants et sympathisants du parti pour expliquer les raisons de son retrait de la présidentielle, disant comprendre leur "déception" et appelant à la construction d'une coalition avec l'UMP derrière Nicolas Sarkozy..

Pour Hervé Morin, la "TVA emploi", c'est lui

"J'ai pensé et je pense toujours que nous ne pouvions pas demeurer absents de cette campagne. Congrès après congrès, conseil national après conseil national, motion après motion, vous m'aviez massivement exprimé le souhait d'une candidature centriste. Et, c'est d'abord cette volonté collective que j'ai voulu porter", explique l'ex-ministre de la Défense.
Il juge également que plusieurs des idées de son parti, comme la règle d'or ou la "TVA emploi", "ont fini par s'imposer dans le débat".
"Cette campagne a-t-elle été inutile voire néfaste pour notre parti? Je ne le crois pas et j'ai même la certitude du contraire", plaide le président du NC en réponse aux attaques de ceux qui dénoncent les conséquences négatives pour le parti de son aventure présidentielle.
Evoquant ensuite son choix de soutenir Nicolas Sarkozy, Hervé Morin rappelle que le parti centriste a choisi "des alliances à droite historiquement et philosophiquement". "Nous ne voulons pas de l'ambiguïté de François Bayrou ni de l'archaïsme du PS", ajoute-t-il enfin. Un ralliement clair.