Le candidat Sarkozy défend une "France forte"

Le président sortant, sur un mode à la fois rassembleur et chef de la droite, a officialisé sa candidature pour un deuxième mandat. Il confirme son souhait de revenir à la pratique du référendum pour s'adresser directement au peuple.
Copyright Reuters

A 67 jours du premier tour, le président Nicolas Sarkozy s'est donc mué en candidat pour une deuxième quinquennat, mercredi soir sur la chaîne TF1. Pourquoi un deuxième mandat? "Parce qu'un capitaine n'abandonne pas son poste en pleine tempête" a immédiatement indiqué le neo candidat. Le ton est donné, au-delà du simple père la rigueur, Nicolas Sarkozy veut donner l'image du grand timonier, rassembleur, responsable et garant de l'avenir des Français. Une image somme toute assez classique pour un président briguant un deuxième mandat. C'est celle adoptée par François Mitterrand en 1988 et par Jacques Chirac en 2002.

"Le travail au centre de tout"

Se voulant donc rassembleur et proche du peuple (chassant ainsi sur les terres du Front National), le président-candidat a fortement condamné les propos du député UMP Christian Vanneste sur l'homosexualité "qui tirent tout le monde vers le bas". Mais, surtout, très bonapartiste, pour prouver sa volonté "de redonner la parole au peuple" il a renouvelé son souhait de faire désormais appel au référendum dès qu'une réforme semblera bloquer. Ainsi, il a quasi confirmé l'organisation d'un prochain référendum sur l'indemnisation du chômage et la formation. Une formation sera proposée à chaque chômeur sans perspective de reprise d'emploi, et ce dernier devra accepter un travail en lien avec cette formation. Car si Nicolas s'est posé en rassembleur, il n'oublie pas non plus sa casquette de chef de la droite. Et, comme en 2007, avec la "valeur travail", il souhaite "mettre le travail au centre de tout". D'où sa nouvelle condamnation "de l'assistanat". Chef de la droite, il l'est aussi en critiquant - sans le nommer - François Hollande avec sa proposition de créer "60.000 postes de fonctionnaires".

Une crise inouïe

Se voulant serein, calme, Nicolas Sarkozy a assuré aux Français que" ce quinquennat ne sera pas le même que le premier", même si des réformes seront encore nécessaires "pour sauver notre modèle social (...) alors que nous connaissons une crise inouïe, sans doute inconnue depuis la deuxième guerre mondiale". Le candidat est lancé, il sera en meeting jeudi à Annecy et dimanche à Marseille.

Commentaires 6
à écrit le 18/02/2012 à 11:53
Signaler
Il est rigolo notre Sarko il est tellement imbu de lui meme qu'il ne s'aperçois meme pas qu'il entrainé notre France à la faillitte pas ses potes milliardaire !!!ET il a le toupet de se représenter il devrait avoir honte!!

à écrit le 17/02/2012 à 23:23
Signaler
La "FRANCE TITANIC" file droit sur l'iceberg "SARKONEOLIBERAL "qui fait tant de dégats dans ce monde fou où un billet de banque vaut plus qu'un être humain!!!

à écrit le 17/02/2012 à 13:53
Signaler
Quand ce sont les "com" qui fixent les lignes, on ne peut pas s'étonner de ce genre de discours, de slogans qui en fait soulignent le vide de l'ensemble .

à écrit le 17/02/2012 à 12:31
Signaler
Une France forte, mais pas avec une politique de nain de jardin et avec une bande de voyous au gouvernement. la France a pour l'instant une politique Africaine avec des gens qui ne pense qu'à une seule chose: vous faire les poches.

à écrit le 17/02/2012 à 10:32
Signaler
Une France forte, ou plutôt un régime fort, c'est à dire autoritaire ? Sans parlement (plus besoin, puisque tout se décide par référendum, ou plutôt plébiscites). Au secours !!!

à écrit le 17/02/2012 à 10:32
Signaler
"un capitaine n'abandonne pas son poste en pleine tempête". Nous en avons eu un exemple similaire récemment en Italie (et il n'y avait pas de tempête !). Se croire indispensable, investi d'une mission divine ...(pfffff) CHANGEONS DE CAPITAINE ET VIT...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.