Le PS au pouvoir baisserait la CSG sur les revenus de l'épargne

Par Ivan Best  |   |  251  mots
Copyright Reuters
Les proches du candidat Hollande ne veulent pas que l'imposition du capital dépasse celle du travail. Ce serait le cas si la CSG restait à son niveau actuel sur les revenus de l'épargne (15,5%). Elle sera donc ramenée à 8% au total, comme sur les revenus du travail

Le calcul est simple à faire: si François Hollande, parvenu au pouvoir, conservait le taux actuel de CSG sur les revenus de l'épargne (soit 15,5% de prélèvements sociaux au total, après la décision récente de Nicolas Sarkozy), ces revenus de placements, soumis au barème de l'impôt, seraient de facto plus taxés que ceux du travail. Car ces derniers ne supportent qu'une CSG de 7,5% (plus la contribution RDS de 0,5 %). Une anomalie, à l'évidence... qui sera corrigée. "L''objectif n'est pas de taxer plus le capital que le travail" précise Michel Sapin en charge du projet socialiste. "Nous alignerons bien sûr la CSG touchant les revenus de l'épargne sur celle visant les revenus du travail" .

Un bénéfice pour les faibles revenus

Qu'il s'agisse des revenus de placement ou du travail, la CSG serait donc la même, de 8% au total. Une contribution à laquelle s'ajouterait bien sûr l'imposition selon la barème de l'impôt sur le revenu. Au passage, les ménages à faibles ressources, et disposant d'un peu d'épargne, pourraient être gagnants: en cas non imposition fiscale, au lieu de s'acquitter tout de même de prélèvement sociaux à hauteur 15,5%, ils ne paieraient donc plus que 8%. Du coup, la sécurité sociale perdrait des recettes, puisque le fruit de la CSG est fléché vers la sécu. Mais "c'est là de la technique, on peut trouver les tuyaux pour éviter cela" précise un expert socialiste.