L'appel des syndicats et des associations aux candidats

Par latribune.fr, source AFP  |   |  368  mots
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Plusieurs organisations, dont la CFDT et l'Unsa, ont produit un manifeste pour que les candidats à l'Elysée défendent un "pacte social".

 Syndicats et associations tentent d?imposer la question sociale dans la campagne électorale. Plusieurs d?entre elles, dont la CFDT et l?Unsa, mais aussi ATD Quart Monde, Confédération étudiante, Confrontations Europe, Europe et Société, France Nature Environnement, La Ligue de l'Enseignement et la Mutualité française ont ainsi élaboré un manifeste "2012 Pour un pacte social" à l'intention des candidats à l'élection présidentielle pour que la "société civile" puisse être "partie prenante" des décisions à venir.

500 signataires
Ce manifeste a recueilli quelque 500 signatures, a annoncé dimanche le leader de la CFDT François Chérèque lors d'un forum aux côtés des autres organisations signataires. "Par ce manifeste, nous voulons être partie prenante dans les choix cruciaux qui vont être faits", affirment les signataires qui poursuivent : "les défis immenses que nous avons à relever supposent un vrai renouveau démocratique. Toutes les forces de la société civile doivent s'y investir". "Nous sommes convaincus qu'il est de notre responsabilité d'éclairer les débats, d'apporter des repères, de tracer des perspectives", affirme le texte.

Démocratie civile et sociale
Parmi les v?ux exprimés, la "fin des dévoiements du système financier", "une Europe forte, fière de son modèle social", l'"accès aux soins de qualité pour tous les citoyens", mais encore "plus de logements sociaux et un encadrement rigoureux des loyers". "Nous voulons qu'aux côtés de la démocratie politique, ceux qui font vivre la démocratie civile et sociale soient associés à l'élaboration des lois qui nous gouvernent", disent encore les signataires.

"Forme de démocratie permanente"
Lors du forum organisé ce week-end et ponctué d'ateliers et débats, Pierre Rosanvallon, historien au Collège de France, a estimé qu'il fallait "trouver les moyens d'une implication permanente au débat public", soulignant "le rôle de la société civile" et sa "capacité d'agir et de peser sur la politique". "Il faut une forme de démocratie permanente, que le pouvoir soit sous la surveillance des citoyens, que la société civile soit cette puissance de contrôle", a-t-il dit, repoussant l'idée d'une "polarisation de la démocratie sur l'acte électoral".