Nicolas Sarkozy défend sa taxe contre les exilés auprès des patrons

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  309  mots
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Face aux membres de l'Association française des entreprises privées (Afep) le président-candidat à défendu sa taxe sur les expatriés fiscaux. Il a également prévenu : "nous ne pouvons pas nous payer une nouvelle crise" financière en Europe.

Nicolas Sarkozy a succèdé à François Hollande à la tribune de l'Association française des entreprises privées (Afep) ce mardi soir. Le président-candidat y a défendu sa taxe sur les expatriés, qui pourrait, selon lui rapporter 500 millions d'euros. Ce projet vise à créer un impôt lié à la nationalité pour traquer les exilés fiscaux. "La taxe Hollande à 75% fera partir les riches. Ma taxe sur les exilés les fera revenir !", s'est ainsi exclamé le chef de l'Etat.

Interrogé sur son bilan économique, Nicolas Sarkozy a rappelé que le chômage n'avait augmenté que de 17% en France. "En même temps en Espagne, le chômage a augmenté de 200%", a-t-il lancé.

L'Union européenne "ne pourrait pas résister à une nouvelle crise" 

Plus largement, le candidat UMP est également revenu sur la crise économique et financière que traverse actuellement l'Union européenne. "S'il se produisait dans les mois qui viennent une nouvelle crise, je ne pense pas qu'on pourrait y résister dans les mêmes conditions", a jugé le président candidat de l'UMP, "on ne pourrait y mettre les mêmes moyens (...) et les peuples européens sont à bout". "Nous ne pouvons pas nous payer une nouvelle crise", a-t-il jugé, en insistant : "nous ne pourrons pas assumer financièrement, économiquement, socialement, politiquement une nouvelle crise de cette nature".

"Nous sommes passés tout près de la catastrophe"

Evoquant le sauvetage de la zone euro piloté avec la chancelière allemande Angela Merkel, Nicolas Sarkozy a confié avoir "cru, un moment, que l'euro pouvait imploser". "Je n'ai pas été le seul, c'était la conviction de Mme Merkel et de moi-même, nous sommes passés très près de la catastrophe", a-t-il reconnu."Je ne dis pas qu'on a bien fait, je constate qu'on a tenu", a conclu Nicolas Sarkozy.