Hollande confirme son bouclier fiscal à 85%

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  547  mots
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Le candidat socialiste à précisé jeudi sur France 2 qu'aucun revenu ne pourrait subir une impositions supérieure à 85%. Il est prêt à bloquer durant trois mois les prix de l'essence si la hausse continue. Il confirme sa volonté d'introduire un volet "croissance" dans le dernier traité européen.

 François Hollande, invité jeudi de l'émmission de France 2 "Des paroles et des actes" , l'a confirmé: un contribuable très aisé (3.000 foyers fiscaux au plus seraient visés) ne paiera pas plus de 85% d'impôt sur le revenu, y compris la CSG et la CRDS, une fois que les anciens barêmes de l'Impôt sur les grandes fortunes auront été rétablis et qu'un taux marginal à 75% aura été établi sur la tranche de revenu supérieure à un million d'euros. Il s'agit donc bien d'une sorte de bouclier fiscal à la sauce Hollande. Pour le reste, toujours sur le terrain économique, celui qui reste, malgré tout, le favori des sondages au second tour de l'élection présidentielle n'a pas hésité à annoncer un blocage des prix de l'essence durant trois mois si la hausse actuelle se poursuivait. Et de préciser que se seront "les marges des distributeurs qui seraient bloquées, au premier rang Total, pas les revenus des pompistes ni ceux des salariés". Et si au bout de trois mois , le prix des carburants ne baissaient toujours pas, alors François Hollande s'y engage, s'il était élu "L'Etat devra restituer une partie de la manne aux Français". Une façon d'annoncer le rétablissement dela TIPP flotante. 

Hollande se pose en père la rigueur

Pour le reste, François Hollande a confirmé un programme, déjà très détaillé. Pour financer les 29 milliards d'euros affectés au redressement des comptes publics et les 20 milliards dédiés aux nouvelles dépenses, il limitera à 1% la hausse des dépenses publiques annuelles , réalisera des économies sur les prix des médicaments et, surtout, ne laissera pas déraper les effectifs de la fonctions publiques. Sur ce sujet, certes, il confirme la création de 60.000 postes supplémentaires dans l'education nationale et une "légère" augmentation des effectifs dans la justice, la gendarmerie et la police. Mais, en contrepartie, tous les autres effectifs de la fonction publique seront revus à la baisse, y compris à Bercy. Par ailleurs, il a confirmé son souhait de moduler le taux de l'impôt sur les sociétés en fonction de la taille des entreprises. Celui-ci pouvant varier entre 15 et 35%. Pour venir à la resousse des PME, il a prôné, une nouvelle  fois, la création d'une banque publique d'investissement qui puisse s'appuyer sur des fonds publcs régionaux qui pourront venir investir dans des entreprises privées.

Un volet croissance dans le traité eurpéen

S'agissant de l'Europe, François Hollande a , une fois de plus, confirmé son intention de renégocier le dernier traité voulu par "Sarkozy et Merckel" et d'y ajouter un volet consacré à la coissance. A cet égard, il milite pour un "grand emprunt européen, via des eurobonds, afin de financer des investissements nécessaires à l'innovation, la recherche et les économies d'énergie". Enfin, il estime que la Banque centrale européenne devra accepeter de "prêter directement aux Etats" et que la Banque européenne d'investissement "doit davantage être tournée vers les PME".

Pour finir, face à son contradiceur  Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, , François Hollande a confirmé qu'un seule centrale nucléaire serait fermée lors de son éventuel quinquennat, celle de Fessenheim.