Affaire Bettencourt : Patrice de Maistre placé en détention provisoire

Par latribune.fr  |   |  331  mots
Le Parquet a placé Patrice de Maistre en détention provisoire.
L'ancien gestionnaire de fortune et homme de confiance de Liliane Bettencourt a été placé en détention provisoire à Bordeaux après une nouvelle mise en examen dans cette affaire, a annoncé le parquet de Bordeaux.

Patrice de Maistre est la première personne placée en détention provisoire dans le cadre de l'affaire Bettencourt. "Des faits nouveaux imputables à l'intéressé sous les qualifications d'abus de faiblesse et abus de biens sociaux" sont apparus, souligne le parquet dans un communiqué. Il précise qu'ils "ont donné lieu à la mise en examen supplétive", et au placement en détention provisoire de l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, à la demande des juges d'instruction et du parquet.

5,3 millions d'euros perçus par la société Eugenia que Philippe de Maistre dirigeait

Le parquet ajoute que "des charges nouvelles sont apparues concernant les faits pour lesquels Patrice de Maistre a été mis en examen le 15 décembre" 2011, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à Bordeaux pour escroquerie, complicité et recel de ce délit, abus de confiance, complicité et recel de ce délit, abus de biens sociaux, complicité et recel de ce délit, blanchiment et abus de faiblesse.Des investigations, poursuit le parquet, "ont par ailleurs révélé des faits nouveaux imputables à l'intéressé sous les qualifications d'abus de faiblesse et abus de biens sociaux". Il s'agit, "d'une part, de la perception par Patrice de Maistre d'une somme de 2.956.757,29 euros, en exécution d'une convention entre la société Eugenia, dont il était le gérant, et Liliane Bettencourt , alors en situation de vulnérabilité".
"Ils visent d'autre part, la perception indue de factures émises par la société Eugenia à l'égard de la société Clymène, dont il était dirigeant, pour un bénéfice de 2,4 millions d'euros". Ces faits, explique le parquet, "ont donné lieu à la mise en examen supplétive, le 22 mars 2012, de l'intéressé".
Le juge, soutenu par le parquet, a alors demandé la mise en détention en provisoire de l'ancien gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal, et le juge des libertés et de la détention l'a prononcée dans la foulée.