Laurence Parisot juge "énorme" la rémunération de Maurice Lévy, mais ne la condamne pas

Par latribune.fr  |   |  305  mots
La présidente du Medef condamnerait la rémunération De M.Lévy si son entreprise était en difficulté Copyright Reuters
la polémique continue sur la rémunération de Maurice Lévy. Laurence Parisot la juge "énorme". Mais elle ne la condamne pas, car Publicis n'est pas une entreprise en difficulté

 La présidente de l'organisation patronale Medef, Laurence Parisot, a refusé dimanche de condamner la rémunération de 16 millions d'euros que va recevoir cette année Maurice Lévy, le patron du groupe publicitaire Publicis, tout en reconnaissant son caractère "énorme". La révélation lundi par latribune.fr de cette rémunération  à titre différé depuis 2003, a déclenché une polémique dans la classe politique en pleine campagne présidentielle."La rémunération qui a été attribuée à Maurice Lévy est liée à la performance de cette entreprise, Publicis, qui a des résultats exceptionnels et est un leader mondial du marché publicitaire", a souligné la patronne du Medef, au Grand Rendez-vous Europe 1/I>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Laurence Parisot a rappelé que la philosophie du code de principes mis au point par le Medef et l'Association française des entreprises privées (Afep), dont Maurice Lévy est le président, est "que ce qui n'est pas acceptable, ce sont les rémunérations élevées quand les entreprises sont en difficulté ou amenées à opérer des restructurations". Pour Publicis, "ce n'est pas le cas", a-t-elle relevé. "C'est à l'actionnaire de définir les critères et de les valider. Ce qui a été fait très clairement (ndlr, dans le cas de Maurice Lévy)". "Il n'empêche que c'est une rémunération énorme", a-t-elle reconnu. Laurence Parisot a souligné que les modes de rémunération des dirigeants d'entreprises avaient évolué puisqu'il n'existait plus de "parachutes dorés" pour les dirigeants ayant échoué dans leur tâche. 

"Néanmoins il y a de nouvelles idées et de nouvelles pratiques à trouver" au niveau des rémunérations, a-t-elle estimé, indiquant que ce travail avait été confié au comité éthique du Medef.