Pas encore de programme mais un chiffre : 115 milliards d'euros. D'ici quatre ans, le président-candidat espère parvenir à l'équilibre budgétaire "pour y arriver, j?ai prévu 115 milliards d?euros d?efforts, 75 milliards sur les dépenses, 40 milliards sur les recettes. Et sur celles-ci, j?en ai déjà fait voter 32 milliards. Pour les 8 restants, je propose notamment l?impôt forfaitaire sur les grandes sociétés et la taxe pour les exilés fiscaux", détaille Nicolas Sarkozy dans une interview conjointe accordée à trois quotidiens régionaux de l'Est de la France (le Républicain Lorrain, l'est Républicain et Vosges-Matin) et publiée ce lundi.

"Nous ne sommes pas au rendez-vous : nous faisons mieux

Le candidat de l'UMP en également a profité pour tacler son principal adversaire, notamment sur la question du déficit public : "François Hollande avait dit au début 2011 que je ne tiendrais pas mes promesses, que je ne serais pas au rendez-vous. Il a raison, nous ne sommes pas au rendez-vous : nous faisons mieux. Nous avions prévu 5,7% de déficit public en 2011 et nous sommes parvenus à l?abaisser à 5,2 %."

Allègement des cotisations familiales

Après avoir insisté sur le soutien de son gouvernement à l'usine Arcelor-Mittal de Florange - et critiqué au passage le rôle de la CFDT accusée d'avoir "trahi la confiance des salariés" -, Nicolas Sarkozy a défendu sa vision de la réindustrialisation. Pour défendre cette "priorité", le candidat propose de "retirer jusqu?à 5,4 points de cotisations familiales sur chaque emploi, ce qui fait 1.800 euros en moins de charges par an, en échange d?une augmentation de la TVA de 1,6 point".

Le reste de son programme complet devrait être présenté dans la semaine. Depuis l'annonce officielle de sa candidature, le 15 février, Nicolas Sarkozy a egrenné une série de propositions, notamment sur la fiscalité des expatriés fiscaux ou encore sur celle des grandes entreprises, mais n'a pas encore présenté de programme.