Un programme à plus de 100 milliards d'euros pour Mélenchon ?

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  337  mots
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L'Institut de l'entreprise évalue le coût du programme du candidat du Front de gauche à 100 milliards d'euros.

Cent milliards d'euros. Voilà ce que coûteraient, au plus, aux finances publiques les mesures proposées par Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de Gauche, selon l'Institut de l'Entreprise, "think tank" financé par les entreprises et se revendiquant comme "neutre".

Jusqu'à 76 milliards d'euros pour la santé

Dans le détail, le retour au droit à la retraite à 60 ans à taux plein est chiffré à 27 milliards d'euros annuel et le remboursement à 100% des dépenses de santé (optique et dentaire compris), se situerait dans une fourchette de 23 à 76 milliards, selon les efforts demandés aux complémentaires. Le coût des mesures en faveur de l'enseignement supérieur a été estimé entre 2,7 et 5,6 milliards d'euros, le doublement du budget public de la recherche à 13,9 milliards et le rétablissement des effectifs supprimés dans l'éducation nationale, entre 1,9 et 2,2 milliards.

Il en coûterait en outre 3,5 milliards d'euros pour porter le budget du ministère des Sports à 1% du budget national et de 2,4 à 3,1 milliards pour augmenter de 50% l'investissement de l'Etat dans l'enseignement professionnel.

Un "pôle 100% public de l'énergie comprenant EDF, GDF, Areva et Total re-nationalisé" coûterait dans un premier temps entre 142 à 152 milliards d'euros sur la base des modalités retenues par le gouvernement socialiste de 1982. Si Total seule était concernée, le montant de cette nationalisation s'élèverait à 102 à 107 milliards d'euros.

40 milliards d'euros de recettes

A l'inverse, la suppression de l'ensemble des dispositifs d'exonérations de charges sociales pour les employeurs produirait 28 milliards de recettes brutes. Mais l'Institut de l'entreprise précise que cette somme serait "rapidement compensées par les dépenses d'indemnisation chômage liées à la destruction d'emplois qui en résulterait". Il chiffre d'ailleurs ces dernières à 800.000 suppressions, d'apprès un rapport du Conseil d'orientation pour l'emploi datant de 2005.

Par ailleurs, une taxe de 10% sur les revenus financiers (taxe contribution logement) rapporterait entre 8,7 et 9,9 milliards d'euros aux caisses de l'Etat chaque année.

L'Instutit de l'entreprise a également avancé des chiffres pour les programmes de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Eva Joly et Marine Le Pen.