Hausse des défaillances d'entreprises au premier trimestre

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  360  mots
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Au premier trimestre, le nombre de défaillances d'entreprises a connu une nouvelle hausse. Sur un an les défaillances ont augmenté de 0,3% dépassant pour la quatrième année consécutive le seuil des 16.000.

Les défaillances d'entreprises enregistrées en France au premier trimestre sont en légère hausse par rapport à la même période de 2011 et restent pour la quatrième année consécutive au-dessus du seuil de 16.000, a indiqué mardi la société Altares dans un communiqué. Le nombre de défaillances a connu une progression de 0,3% sur un an, avec 16.206 jugements de redressement ou liquidation judiciaire directe, 3.500 de plus qu'avant la crise (début 2008).

"Les PME de 50 salariés et plus sont, comme au quatrième trimestre 2011, très exposées" (+27% par rapport au 1e trimestre 2011), note la société de services aux entreprises. Sur le premier trimestre, 123 sociétés de cette taille représentant 19.800 emplois ont connu une défaillance. "L'examen des derniers comptes publiés par ces PME montre que plus de 40% d'entre elles n'avaient plus de fonds propres, près de 80% affichaient une perte d'exploitation, autant de signaux confirmant des difficultés sérieuses et anciennes", indique l'étude.

Insuffisance de trésorerie

"40% accusent sur le dernier bilan disponible des délais de règlement clients supérieurs à 60 jours et par voie de conséquence une insuffisance voire absence de trésorerie", souligne Altares en rappelant que les retards de paiement des clients sont à l'origine d'une défaillance sur quatre. L'ensemble des entreprises défaillantes sur ce premier trimestre représente 65.200 emplois contre 56.200 sur le même trimestre 2011, soit une augmentation de 16%. "Les activités de transport et logistique, de restauration et de santé concentrent les tendances les plus sévères", commente Altares.

"Alors que la reprise est toujours vacillante, la crainte d'une rechute dans la zone euro sur fond d'une résurgence de la crise de la dette souveraine mine l'économie réelle. Les tensions sur les prix des matières premières conjuguées au durcissement de l'accès au financement pèsent sur les exploitations", a résumé Thierry Millon, responsable des analyses. Il note "une trop faible attention portée au cash par les dirigeants de ces entreprises". "Celui-ci est pourtant fondamental pour permettre à l'entreprise de répondre de ses engagements, innover et préparer l'avenir", commente-t-il.